Le vingt-troisième sommet hispano-allemand qui vient de s'achever a offert l'occasion aux deux pays d'apaiser les tensions nées de la crise de la dette. Pour ce rendez-vous hautement diplomatique, qui s'est tenu à Madrid, la chancelière allemande Angela Merkel s'était entourée de pas moins de six ministres.Dès le départ sur la défensive, le vice-président espagnol, Manuel Chaves, a affirmé : « Nous ne passons pas un examen. » La presse espagnole a toutefois rapporté que José Luis Rodríguez Zapatero, le Premier ministre espagnol, a exposé avec soin à la délégation allemande les dernières réformes introduites par son gouvernement, à commencer par la restructuration du secteur financier et la réforme des retraites incluse dans un pacte social scellé la veille de la visite allemande. De quoi permettre à la chancelière d'ironiser lors de la conférence de presse sur le thème : « L'Espagne a fait ses devoirs, c'est pourquoi elle est sur la bonne voie. » Angela Merkel se faisait aussi l'écho de Nicolas Sarkozy qui, le matin même, a rendu hommage par message interposé au « courage et à la détermination » du gouvernement espagnol.RapprochementApparemment, les propos d'Angela Merkel mettent fin aux divergences de vues entre les deux pays, notamment au moment du sauvetage irlandais. Le gouvernement espagnol avait alors accusé à mots couverts l'Allemagne et la France d'avoir contribué à l'instabilité de la zone euro en proposant que les investisseurs privés participent au sauvetage des pays en situation critique. Selon la presse locale, l'Allemagne a profité de cette visite « en amie », selon les termes d'Angela Merkel, pour présenter à l'Espagne son plan de compétitivité pour la zone euro, à la veille du Conseil européen. Gaëlle Lucas, à Madrid

latribune.fr

04 Févr 2011, 11:04

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