Le gouvernement réuni en séminaire sur l'identité nationale le 8 février

En début de semaine, un sondage indiquait que 22,2 % des Français seulement avaient trouvé « constructif » le débat sur l'identité nationale, lancé début novembre par le ministre de l'Immigration, Éric Besson. Un débat considéré de plus comme « électoraliste » par 53,4 % des sondés, à l'approche d'élections régionales où le Front national d'extrême droite pourrait perturber la stratégie de conquête de l'UMP.François Fillon a donc sifflé la fin de la récréation en annonçant la tenue d'un séminaire gouvernemental lundi, pour « tirer les conclusions » d'un débat qu'il a jugé « parfaitement nécessaire ». Initialement, un colloque était prévu ce jeudi, avant une intervention de Nicolas Sarkozy à la mi-février, qui n'est pour l'instant pas remise en cause. Des élus centristes de la majorité, comme François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée, avaient réclamé un report de tout travail de synthèse au-delà du scrutin de mars.Liberté de paroleLors du séminaire de lundi, « nous allons examiner l'ensemble des propositions qui ont été faites tout au long de ce débat et puis on va sélectionner celles qui méritent d'être mises en oeuvre et qui justifient des décisions », a précisé François Fillon. « Chaque ministre devra dire ce qu'il pense des propositions qui ont été faites », a ajouté le chef du gouvernement. Et si l'un d'eux est en désaccord, « il le dira », car « les ministres sont libres de parole et vous avez pu le constater depuis deux ans et demi », a-t-il insisté.Pour François Fillon, « toutes les crispations auxquelles [le débat] a donné lieu révèlent une réalité qui est une réalité de la France ». Pour sa part, commentant lundi dans le quotidien « 20 Minutes » le peu de succès de son initiative, Éric Besson avait déploré que des « caricatures » et des « phénomènes exogènes » aient dénaturé son débat.Le transfuge du Parti socialiste, qui concentre l'essentiel des attaques de la gauche depuis son arrivée dans ce ministère controversé, avait notamment évoqué le vote sur les minarets en Suisse, « l'attitude de quelques jeunes après les matchs de foot Algérie-égypte », ou les discussions sur le port du voile intégral.François Fillon a d'ailleurs indiqué qu'il allait signer un décret du ministre de l'Immigration refusant d'accorder la nationalité française à un homme qui oblige sa femme française à porter la burqa. Marine Le Pen, vice-présidente du FN, a réclamé l'expulsion de cette personne. H. F.
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