Le riz fait flamber le prix des denrées alimentaires

Il avait déjà grimpé en décembre. En janvier, l'indice calculé par la FAO sur le prix des denrées alimentaires dans le monde a touché un nouveau record, à 231 points. Un point haut qui s'explique par la faible disponibilité de plusieurs ressources essentielles, après une avalanche d'incidents qui grippent la logistique des matières premières. Les récoltes de blé, comme celles de sucre, de maïs ou d'orge, ont été moins abondantes que prévu, ce qui contribue à faire grimper les cours sur les marchés internationaux. L'Arabie Saoudite, à elle seule, a acheté près de 7 millions de tonnes d'orge fourragère, et plus de 2 millions de tonnes de blé. La FAO a toutefois souligné que la hausse des cours des matières premières sur les marchés internationaux ne représentait pas la seule raison de la flambée des prix dans les épiceries. En témoigne l'exemple du riz. La céréale la plus consommée au monde ne connaît pas de pénurie cette année, au contraire. Au niveau mondial, la production devrait même atteindre un record. Ce qui déprimait jusqu'alors les prix sur le seul marché à terme du riz : le marché américain. Ils se sont toutefois brusquement redressés jeudi, après la publication du rapport de la FAO qui met l'accent sur les hausses de prix très importantes en Asie. Ainsi, alors que le prix du riz chutait de 3,7 % sur le mois de janvier à 542 dollars la tonne sur le marché international, les prix du riz ont fortement grimpé localement. Problèmes de logistiqueAu Bengladesh comme en Indonésie, deux pays atteints par des inondations et des ouragans, la question est même en train de devenir brûlante. Le prix du riz y a en effet atteint des niveaux records en janvier, alors même qu'ils se stabilisaient en Chine et en Inde après avoir grimpé sur les mois précédents. Malgré des récoltes parfois abondantes, notamment en Inde, les pays producteurs rechignent à exporter la ressource. Et la Thaïlande, premier pays exportateur de riz, a été pénalisée par des troubles politiques. Une situation qui pose le problème de la logistique : malgré un surplus de riz estimé à 7 millions de tonnes pour une récolte de 700,7 millions de tonnes, la céréale risque de se raréfier dans certaines régions.
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