Un Air d'Ici met le paquet sur le bio

En 2009, Un Air d'Ici n'a pas connu la crise. Sa croissance avoisine encore près de 20 % (à 4,1 millions d'euros de chiffre d'affaires) ! « Les gens sont moins sortis et ont plus reçu chez eux. C'est excellent pour nos ventes de fruits secs, graines et cacahuètes ! » se félicite son dirigeant-fondateur, Franck Bonfils. La PME de quinze personnes, implantée à Gigondas (Vaucluse), ne s'est cependant pas contentée de cette conjoncture favorable. « Dans l'évolution de l'entreprise, nos nouveautés ont toujours tiré notre activité. Donc, nous nous efforçons d'avoir, chaque année, de nouvelles idées. »En 2009, Un Air d'Ici a commercialisé sa première gamme de fruits secs 100 % biologiques. Bingo ! Elle a pénétré un marché plutôt délaissé par les géants du secteur et convaincu les distributeurs de lui faire une petite place dans leurs rayons. Parallèlement, elle a mis en place une stratégie d'approvisionnement « équitable », avec une association de producteurs de Madagascar. « Le prix de l'arachide flambait. Auparavant, j'effectuais mes achats en Chine et en Argentine. J'ai fait planter des graines à Madagascar et je me suis engagé à acheter la totalité de la production qui en découlerait. Aujourd'hui, ce choix fait travailler 1.200 agriculteurs et m'évite tout intermédiaire. »Cette démarche de « filière responsable », développée avec Casino qui écoulait les cacahuètes dans des conditionnements recyclabes ou biodégradables, lui a valu un prix spécial de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). Et une campagne gratuite en juin prochain sur TF1 pour les Chouchous du Soleil de sa marque La Maison des Bistrots. Une nouvelle distinction après le Coup de coeur que lui avait décerné en 2008 le jury (région Sud-Est) du prix de l'Ambition. « Ces récompenses renforcent la notoriété et facilitent la reconnaissance de notre dynamisme par les banquiers. Pour une PME, c'est bon à prendre. »Surtout, quand l'innovation engendre de l'investissement. Un Air d'Ici prévoit de doubler, fin 2010, la capacité de son atelier de production de Carpentras, avec une nouvelle ligne dédiée au bio. La dépense devrait avoisiner 500.000 euros. Des recrutements sont envisagés, notamment un chef des ventes. Ses fruits en glaçons, Ice Fruits, lui ouvrent des pistes à l'export via un partenariat avec une marque de champagne qui les diffuse dans des hôtels de luxe. Enfin, Franck Bonfils songe à une diversification sur la restauration hors domicile ou l'industrie. Histoire de s'assurer, dix ans après la création d'Un Air d'Ici, de nouveaux relais de croissance. Jean-Christophe Barla, à Marseille
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.