Palmarès des Masters économiques et financiers : les universités n'ont pas à rougir

Si, malgré leur popularité, les classements sont à interpréter avec prudence, ne serait-ce que par leurs différences de méthodologie, il n'en demeure pas moins qu'à chaque fois ces palmarès apportent leur lot d'enseignements. Publié à l'occasion du salon des meilleurs masters, mastères spécialisés et MBA qui se tient ce samedi à Paris, le classement SMBG 2011, dont La Tribune publie en avant-première des résultats (les top 10 en Banque Finance, Entrepreneuriat, Fiscalité et Gestion du patrimoine), présente ainsi l'intérêt de comparer les diplômes bac + 5 des grandes écoles et des universités (44 % des 120 établissements représentés et 38 % des 476 programmes classés issus de 52 spécialités de management, marketing, commerce, droit, gestion, ingénierie...). Trois critères ont prévalu pour l'enquête : la notoriété de la formation, le salaire de sortie et le retour de satisfaction des étudiants.Entrer dans la compétitionSi Paris-Dauphine (29 masters classés) et Panthéon-Assas (20 masters classés) figurent dans ce palmarès depuis sa création en 2002, Marie-Anne Binet, associée de SMBG-Eduniversal, note « une poussée des universités ». Non que celles-ci étaient moins performantes auparavant, mais « les masters universitaires souhaitent de plus en plus entrer dans la compétition ». Un mouvement, amorcé avant la loi LRU sur l'autonomie des universités de 2007, dû en grande partie à « une prise de conscience des enseignants et des directeurs d'UFR ». Dans les top 10 des spécialités banque-finance et fiscalité, disciplines traditionnellement universitaires, on retrouve ainsi respectivement 6 et 9 universités (dont un institut d'administration des entreprises). A l'inverse, l'entrepreneuriat et la gestion de patrimoine sont dominés par les écoles de commerce (ESCP Europe, EMLyon, HEC, BEM Bordeaux Management School...) bien que dans ce dernier cas se distingue l'IAE de l'université Paris-Est Créteil et le master historique de l'université d'Auvergne. Cette percée pousse d'ailleurs les écoles à « créer de plus en plus de programmes sur des domaines traditionnellement réservés aux universités » tels le droit ou la fiscalité.Dans un contexte de crise, les entreprises, empêtrées dans le maelstrom des formations universitaires, « se rassurent en privilégiant la marque des établissements », note Cécile Escape Pérochain, associée de SMBG. Mais les masters universitaires commencent à gagner leurs galons auprès des recruteurs avec le développement de réseaux d'anciens et de passerelles entre universités et écoles. Retrouvez plus de résultats sur latribune.fr et l'intégralité du classement ce 4 mars à 20 heures sur www.meilleurs-masters.com
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