Ces entreprises qui savent aller de l'avant

« On a fait le dos rond avec la crise en 2009, mais on note un début de reprise depuis deux mois », constate Patrick Fabre, PDG de Gecitech (Rhône), spécialisée dans la conception et la fabrication de tuyaux flexibles en silicone et de raccords en acier inoxydable. La PME 100 % familiale a enregistré un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros pour l'exercice clos au 30 septembre 2009, en baisse de 12 %, avec une rentabilité nette voisine de 5 %. Malgré la baisse d'activité, la société n'a pas réduit ses effectifs (75 personnes) : « Juste des mesures de chômage partiel en mars et avril 2009, concède le PDG. L'objectif était de garder notre savoir-faire humain, on en aura besoin quand ça va redémarrer ».Autre signe de son volontarisme, Gecitech n'a pas stoppé ses investissements en 2009. Au contraire, la PME a dépensé 1,7 million d'euros pour agrandir son usine et se doter d'un nouveau système informatique de gestion de production, afin de compléter les investissements importants dans les machines. La société, qui fabrique tous ses produits dans la région lyonnaise, n'entend pas délocaliser. Elle possède aussi deux filiales au Japon et aux États-Unis qui assurent l'assemblage des produits pour servir les marchés des deux pays.Si l'entreprise tire son épingle du jeu, c'est avant tout grâce aux marchés de niche et de pointe sur lesquels elle s'est positionnée : biotechnologies, industries agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique. Ces secteurs ne représentent a priori pas assez de volume pour être concurrencés par les pays asiatiques. L'épisode du virus H1N1 en 2009 a aussi contribué à limiter les effets de la crise sur l'entreprise : elle a fourni beaucoup des flexibles nécessaires aux phases de process pour les transferts des liquides entre cuves et vers les conditionnements des vaccins.Gecitech, qui réalise 28 % de son activité à l'exportation, a néanmoins été pénalisée par la faiblesse du dollar en 2009. « Le cumul crise plus problème de parité nous a fait souffrir. On s'en sort grâce aux gains de productivité de la nouvelle usine », indique le patron de Gecitech. Selon lui, « il ne faut pas en rajouter sur les charges et le social » à des PME qui, contrairement aux grandes entreprises, n'ont pas forcément les capacités de répondre aux normes de travail pour les handicapés, les seniors ou la nouvelle portabilité des droits de mutuelle. Claude Ferrero, à LyonPour Gecitech, il suffit de ne pas en rajoute
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