Dans quelques semaines, Duralex, marque mondialement connue ...

Dans quelques semaines, Duralex, marque mondialement connue pour ses verres et sa vaisselle de grande consommation, publiera un premier bilan assez largement positif. Un « véritable retour de l'enfer », selon Antoine Ioannides, nouveau président de cette verrerie installée à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), près d'Orléans. Ancienne unité Saint-Gobain, Duralex était devenu la propriété, ces quinze dernières années, d'un groupe italien, puis d'un grossiste turc avant d'être placée en liquidation, en avril 2008, avec un passif supérieur à 25 millions d'euros. Trois mois plus tard, le tribunal de commerce confiait l'entreprise à un quatuor emmené par deux industriels et deux cadres de l'entreprise qui apportait 3,8 millions d'euros et reprenait 200 des 240 salariés. En 2009, la verrerie a réalisé un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros avec une rentabilité qui devrait approcher les 10 %.« C'est vrai, reconnaît Antoine Ioannides, un industriel franco-britannique, nous sommes sortis du trou, mais on ne le doit qu'à nous-mêmes et on ne devra dire merci à personne ! » Lors de son redémarrage, Duralex avait besoin de 6 millions d'euros. Mais, malgré les appels à Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, et au médiateur du crédit, aucune banque n'a voulu intervenir. Au total, depuis juillet 2008, les actionnaires ont investi près de 12 millions d'euros uniquement sur fonds propres.Face à un marché global du verre en pleine décroissance, Duralex a dû opérer « une remise en cause de tous ses fondamentaux » : augmentation des prix, embauche de commerciaux, politique d'achat plus stricte, rationalisation des productions. Un seul élément n'a pas été touché : la masse salariale, « car il y avait un vrai savoir-faire technique à préserver ». Les salaires « ont même été augmentés et l'effectif stabilis頻. Duralex s'est aussi appuyé sur son image internationale (l'export représente 94 % de l'activité !), notamment au Proche-Orient et au Moyen-Orient où André Ioannides, le frère du repreneur, représente la marque depuis vingt ans et « pèse » près de la moitié du chiffre d'affaires. Avec cinq lignes, Duralex a produit l'an passé 20.000 tonnes de vaisselle, volume qui passera à 25.000 tonnes en 2010 avec un chiffre d'affaires espéré de 32 millions d'euros. « Mais nous avons la capacité pour atteindre rapidement 35.000 ou 40.000 tonnes avec le même effectif, ce qui nous permettra de réduire les frais fixes », assure Antoine Ioannides. Pour cela, l'entreprise compte bien renouveler sa gamme, avec de la vaisselle couleur. « On ne voulait peut-être pas me voir dans le paysage industriel, soupire le dirigeant, mais nous sommes là pour longtemps »... Jean-Jacques Talpin, à Orléans Duralex ne dira merci à personne !
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