Robert Lion, un novice en politique pour défendre les couleurs d'Europe Écologie

Le climat est joyeux, enthousiaste, amical. Nous enchaînons les débats. J'ai une grande liberté de parole. » Si l'affaire n'était aussi sérieuse, Robert Lion s'amuserait presque de faire campagne en tant que tête de liste Europe Écologie à Paris. Lui, l'énarque, directeur de l'Union nationale des HLM de 1974 à 1981, directeur de cabinet de Pierre Mauroy de 1981 à 1982, directeur général de la Caisse des dépôts de 1982 à 1992, l'homme au CV prestigieux, a été appelé l'automne dernier par Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts. Il a relevé le défi, se retrouvant pleinement dans l'approche globale de l'écologie de ses nouveaux amis. Convaincu comme eux qu'il s'agit à présent de « conduire des mutations d'ensemble et non de faire du rafistolage », ce que - selon lui - se contentent de proposer les autres candidats, PS et UMP confondus.Rupture avec le PSEntre le Parti socialiste et Robert Lion, le lien semble définitivement rompu. Il était pourtant aussi solide qu'ancien. La rupture s'est faite par étapes : Robert Lion a d'abord rendu sa carte du PS en prenant la présidence de Greenpeace en 2008, neutralité oblige. Puis, pour « la première fois de [sa] vie », il n'a pas voté PS aux élections européennes, mais Europe Écologie. Enfin, il a suivi les travaux du PS et d'Europe Écologie sur l'environnement, l'été dernier. Et là, s'est opéré un déclic. « Au PS, il y a une sorte d'autisme soft sur ces questions. Un blocage dû à une vieille conception marxiste, une explication de la société basée sur l'exploitation de l'homme par l'homme et non de la planète par l'homme », explique Robert Lion, qui reçoit dans les locaux germanopratins d'Agrisud. Cette ONG, qu'il préside, a aidé à la création ou au développement de 26.000 petites entreprises dans les pays en voie de développement.Élu au conseil régional, Robert Lion « essaiera d'être acteur » sur le dossier du Grand Paris. « Je suis en désaccord avec le projet de Christian Blanc. Il faut un pouvoir fort de la région face à l'État. » Et pour novice qu'il soit en politique, l'ancien directeur de l'Union des HLM et de la Caisse des dépôts s'estime tout à fait légitime sur cette question d'aménagement du territoire.
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