Le pari politique risqué d'Obama pour réussir son plan santé

J'ai dit tout au long de ce processus que je continuerai à m'inspirer des meilleures propositions des deux camps. » Malgré l'échec de la réunion bipartisane sur la santé qu'il a organisée la semaine dernière, Barack Obama refuse d'enterrer sa réforme de l'assurance-maladie, dont il avait fait sa priorité lors de sa prise de fonctions. Pour cela, le président des États-Unis a une fois de plus enjoint le Congrès à adopter une loi, arguant qu'il a intégré dans sa réforme des idées de l'opposition républicaine présentées lors du « sommet » du 25 avril. Les leaders démocrates du Congrès espèrent soumettre une loi à Obama avant les vacances parlementaires du 29 mars, quitte à employer la méthode dite de « réconciliation », permettant d'obtenir un vote avec une majorité simple au Sénat.« Nous sommes impatients de conclure la réforme de la santé, et nous y parviendrons », a assuré Harry Reid, le chef de la majorité démocrate de la Chambre haute. Qualifiée d'« option nucléaire » par les républicains, la « réconciliation » permet d'obtenir un vote sans la majorité qualifiée de 60 votes qu'ont perdue les démocrates en janvier. « Réduire le déficit » fédéralCette procédure n'a été employée qu'à vingt-deux reprises depuis 1980 et est réservée aux textes relatifs au budget et aux impôts. Mais les démocrates estiment qu'ils peuvent légitimement l'utiliser, car Obama a précisé que sa réforme permettrait de « réduire le déficit [fédéral] à hauteur de 100 milliards de dollars au cours des dix prochaines années, puis d'environ 1.000 milliards pendant la décennie suivante », tout en apportant une couverture à 31 millions d'Américains sur les 46 millions qui en sont dépourvus.En passant en force, Barack Obama joue gros politiquement. « Je ne sais pas ce que cela peut coûter politiquement, mais je sais c'est juste », a-t-il d'ailleurs reconnu dans un discours télévisé. Si l'équipe de Barack Obama arrive à ses fins, la réforme de la santé « constituera le sujet central » des élections de mi-mandat de novembre, a prévenu Mitch McConnell, le leader républicain du Sénat. Selon un sondage Zogby, près d'un Américain sur deux préférerait que les négociations sur la santé « redémarrent de zéro », comme le demandent les républicains, quand un tiers accepterait que le projet présidentiel soit amendé afin d'être promulgué. Le président américain a précisé que parmi les idées républicaines qu'il était prêt à intégrer figuraient l'ouverture d'enquêtes sur les praticiens percevant de l'argent de l'État fédéral, l'extension des comptes épargnes santé et davantage de garanties pour limiter les actions en justice intentées pour faute médicale.
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