Côté BourseLa valeur à suivre« 2009 est une année à oublier, mais nous avons mangé notre pain noir. » Gilles Martin, PDG d'Eurofins Scientific, a tenté ce mercredi de redorer l'image du groupe d'analyses pour l'alimentaire, la pharmacie et l'environnement. Peine perdue, si l'on en croit la chute de 1,06 % de l'action en Bourse. Après la publication des comptes 2009 sous forme d'avertissement sur résultats le 29 janvier, le manque de visibilité pour 2010 a déçu. « Nous espérons une croissance positive en fin d'année et comptons améliorer la rentabilit頻, s'est borné à indiquer Gilles Martin. Le problème ? Après avoir longtemps vanté le caractère récurrent de ses revenus, Eurofins n'a pas su résister à la crise économique l'an dernier. « Avec la fermeture d'usines, la demande a baissé pour les analyses environnementales. Et le secteur pharmaceutique a ralenti ses tests de recherche préclinique », a précisé Gilles Martin. S'y est ajoutée une hausse des prix de rachat des labos indépendants, convoités « au prix fort » par les fonds d'investissement. Ainsi privé de ses deux moteurs de croissance, Eurofins, qui a pour habitude de racheter de petites structures déficitaires pour les redresser, s'est retrouvé étranglé par les coûts de réorganisation (33 millions en 2009). La croissance des ventes s'est limitée à 1,1 % (à 640,1 millions d'euros) contre une moyenne historique de 10 %. Et le groupe a enregistré sa première perte nette (11,2 millions). Conséquence : les dirigeants ont confirmé qu'ils décalaient de deux ans, à 2013, l'objectif de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Seul point positif : les investissements vont diminuer en proportion des ventes à partir de cette année, ce qui dopera mécaniquement la rentabilité et les flux de liquidités. Audrey Tonnelier- 1,06 %

latribune.fr

03 Mars 2010, 23:20

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