Deux offres, deux approches opposées

-----La structure des projets-----> Nasdaq OMX et ICEL'offre commune présentée par Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange prévoit une scission du groupe Nyse-Euronext. Les Bourses de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne seraient conservées par Nasdaq OMX. Tout comme l'activité américaine sur les options sur actions et les services d'information et de solutions technologiques. Le nouvel ensemble deviendrait alors un opérateur prédominant sur les marchés actions aux États-Unis, ce qui pourrait poser des problèmes aux autorités de la concurrence, et en Europe, où il contrôle déjà les Bourses nordiques et baltiques. Mais « pas un monopole », a insisté le patron du groupe, Robert Greifeld. ICE mettrait pour sa part la main sur les activités de dérivés (Liffe, Liffe US et la nouvelle chambre de compensation de dérivés, NYPC), lui permettant de rivaliser plus efficacement avec CME Group aux États-Unis et Eurex (Deutsche Börse) en Europe.- - - > Deutsche BörseEn fusionnant, Nyse-Euronext et Deutsche Börse créeraient « le plus important opérateur boursier du monde en termes de revenus et de profits ». Le nouvel ensemble, dont le nom reste encore à définir, s'appuiera à la fois sur les actions au comptant - avec un volume de transactions de plus de 20.000 milliards de dollars par an - et sur les produits dérivés. Dans ce domaine, le rapprochement de Liffe et d'Eurex, présents qui plus est sur des segments différents, permettrait de dépasser l'américain CME Group. Le groupe serait en outre quasiment en position de monopole en Europe (hors échanges réalisés de gré à gré). Il occuperait également la première place mondiale sur les options, avec notamment une part de marché de 40 % aux États-Unis. La nouvelle société serait de droit néerlandais. Elle serait cotée à New York, Francfort et Paris.-----Les synergies-----> Nasdaq OMX et ICELe démantèlement de Nyse-Euronext devrait permettre de dégager 740 millions de dollars de synergies annuelles, pleinement réalisées à la fin de la troisième année. L'essentiel de ces économies serait au crédit du nouveau Nasdaq (540 millions de dollars), grâce à la mise en commun des plates-formes de négociation. Des licenciements - le chiffre de 1.000 est évoqué - seraient également prévus à New York, mais Robert Greifeld n'a pas souhaité s'attarder sur le sujet devant la presse. L'opération devrait être positive pour les actionnaires de Nasdaq OMX et d'ICE au bout de douze à dix-huit mois.- - -> Deutsche BörseNyse-Euronext et Deutsche Börse promettent 400 millions de dollars de synergies annuelles, « principalement dans l'informatique, les opérations de compensation et de marché et au niveau des fonctions centrales et administratives ». Ces économies seraient intégralement réalisées à partir de la troisième année. S'y ajoutent des revenus supplémentaires chiffrés à 133 millions de dollars par an, « par le biais de synergies et d'opportunités commerciales ». Hors frais d'intégration et de restructuration, estimés entre 600 et 800 millions de dollars, l'opération serait relutive immédiatement pour les actionnaires.-----La gouvernance-----> Nasdaq OMX et ICEAucune information sur la future gouvernance des deux nouveaux groupes n'a pour l'instant été révélée. Tout cela sera discuté après la réalisation de la transaction, expliquent Nasdaq OMX et ICE. « Nous connaissons l'importance de constituer un conseil d'administration représentatif de toutes ?les parties prenantes », précisent-ils. Nasdaq OMX sera rebaptisé Nasdaq Nyse-Euronext. Son siège social restera bien entendu à New York. La salle de marché du 11 Wall Street sera par ailleurs conservée.- - - > Deutsche BörseL'organisation du nouvel ensemble a été pensée pour ménager les sensibilités nationales, en particulier du côté américain. Cela se traduit par le maintien de deux sièges sociaux. À Francfort, où serait basé son président, Reto Francioni, le patron de Deutsche Börse. Et à New York, avec son directeur général, Duncan Niederauer, son homologue chez Nyse-Euronext. Le comité exécutif serait composé de 8 membres, répartis pour moitié entre les deux groupes. Seul le conseil d'administration marquerait la domination allemande (9 administrateurs contre 6).
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