Ingenico pourrait annoncer lundi le rachat des activités américaines d'Hypercom

cite>Ingenico a bien quitté le statut de proie pour celui de prédateur. Le fabricant français de terminaux de paiement, qui avait fait l'objet d'une tentative avortée de rachat par l'américain Danaher fin 2010, pourrait annoncer lundi 4 avril l'acquisition des activités américaines de son concurrent Hypercom, selon nos informations. L'agence Bloomberg avait révélé vendredi l'existence de discussions entre Ingenico et son rival américain. Une information que le Français n'a pas souhaité commenter. Une certitude : cette opération ferait sens. Bien que leader mondial des terminaux de paiement, Ingenico réalise 11 % seulement de son chiffre d'affaires - ressorti à 907 millions d'euros en 2010 - en Amérique du Nord. Or les États-Unis et le Canada sont particulièrement actifs dans le développement du NFC (Near Field Communication). Cette technologie, qui permet le paiement sans contact, au moyen d'une carte ou d'un téléphone mobile, constitue un relais de croissance pour Ingenico et ses concurrents, dans la mesure où elle incitera les commerçants à renouveler leurs terminaux. Dans la mesure, également, où les terminaux NFC sont vendus plus cher que les terminaux classiques.Le rachat des activités américaines d'Hypercom, qui ont représenté un chiffre d'affaires de 126 millions de dollars (89 millions d'euros) en 2010, semble d'autant plus probable que l'américain Verifone, qui a acquis Hypercom en décembre, souhaite les revendre car elles constituent des doublons avec ses propres activités aux États-Unis et au Canada. Et puis, le mois dernier, Ingenico n'avait pas fait mystère de ses velléités de croissance externe, notamment lors du lancement d'une émission d'obligations pour 220 millions d'euros.Mais il n'est pas seul sur les rangs. La start-up californienne ViVOtech, spécialisée dans la technologie NFC, s'est fendue d'un communiqué jeudi soir pour faire part de son intérêt pour les activités d'Hypercom en Amérique du Nord. « Si ce projet d'acquisition n'aboutit pas, ce ne sera pas grave pour Ingenico. Il existe beaucoup d'autres opportunités », relativise une source proche du dossier. Avec une dette nette limitée à 20 % des fonds propres, le groupe peut en effet s'autoriser bien des emplettes. Christine Lejoux
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