Si les libéraux-démocrates ont fait un tel bond dans les sondages, c'est en partie parce qu'ils sont venus combler un vide politique. Entre les travaillistes, qui ont déçu après treize années de pouvoir, et les conservateurs, qui peinent à convaincre, beaucoup d'électeurs hésitent. Mais le problème pour les libéraux-démocrates est qu'une grande partie de leur nouveau soutien vient de jeunes, qui souvent ne sont pas inscrits sur les listes électorales. D'où le risque d'une cruelle déception pour les libéraux démocrates.Une situation qui pourrait évoluer. Pendant les cinq jours entre le premier débat télévisé et la date limite des inscriptions au registre électoral, plus de 200.000 feuilles d'inscription ont été téléchargées sur le site internet de la commission électorale, soit autant que pendant le mois précédent. Environ 40 % des visiteurs du site ont entre 18 et 25 ans. Dans le même temps, les recherches sur internet concernant les inscriptions au registre électoral ont fait un énorme bond. « effet Nick Clegg »Dernier indice, en faveur d'une hausse de la participation : un sondage pour le quotidien « The Independent » indique que 66 % des électeurs sont « absolument certains » d'aller voter, ce qui indiquerait un taux de participation nettement supérieur à celui des dernières élections de 2005, à 61 %. Il semble donc qu'un « effet Nick Clegg » soit perceptible, mobilisant une partie de l'électorat d'habitude peu attirée par la politique. Difficile pour autant d'en tirer des leçons pour le scrutin de jeudi, car il n'est pas possible de savoir si les jeunes britanniques qui ont fait des recherches sur internet se sont réellement inscrits sur les registres électoraux. Une étude de 2005 estimait que 3,5 millions de personnes en Grande-Bretagne n'avait pas pris la peine de s'inscrire, essentiellement des jeunes et des gens issus des minorités ethniques.E. A., à Londre

latribune.fr

03 Mai 2010, 23:18

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