La 4G va décoller très vite aux Etats-Unis... plus lentement en Europe

Si même le numéro un mondial des équipements de réseaux mobiles n\'est pas très optimiste ! Dans son tout dernier rapport sur le secteur publié ce lundi, le suédois Ericsson livre un panorama du marché mondial et ses prévisions pour les cinq à venir. Le groupe de Stockholm estime que la 4G, la quatrième génération de téléphonie mobile qui est 5 à 10 fois plus rapide que l\'actuelle 3G+, ne concernera que 35% des abonnés en Europe de l\'ouest en 2018, contre un taux de pénétration de 70% attendu en Amérique du Nord. Ericsson n\'envisage donc pas de rattrapage des Européens sur les Américains partis plus tôt dans le déploiement des réseaux de très haut débit mobile et dans la commercialisation de leurs offres. En France, SFR a commencé à lancer la 4G dans quelques villes en fin d\'année, puis Orange l\'a ouverte dans 15 villes début avril et Bouygues Telecom, qui promet une couverture nationale début octobre (plus de 40% de la population), donnera jeudi le coup d\'envoi officiel de son très haut débit mobile dans 10 villes à Strasbourg. Près de dix-huit mois après le tsunami Free Mobile, les trois autres opérateurs français placent de grands espoirs dans la 4eme génération de téléphonie mobile pour restaurer leurs marges.60% de la population mondiale couverte en 4G en 2018 Aux Etats-Unis, Verizon Wireless par exemple couvre déjà plus de 90% de la population américaine en 4G, deux ans et demi après le lancement. Ericsson estime que la 4G (à la norme dite LTE pour \"Long Term Evolution\") dépassera déjà les 50% des abonnements en Amérique du nord en 2016 (contre moins de 10% en 2012). En revanche, « la poussée du LTE n\'a pas été aussi forte en Europe, en partie parce qu\'il existe de bons réseaux 3G dans la région », où la technologie dominante est le HSPA, c\'est-à-dire la 3G+. C\'est l\'argument généralement avancé : les opérateurs américains, qui rencontraient des problèmes de capacité et de couverture, ont préféré basculer directement et plus vite sur la 4G, tandis que leurs homologues européens ont amélioré leurs réseaux 3G. Au total, le leader mondial des équipementiers mobiles s\'attend à ce que les réseaux 4G couvrent 60% de la population mondiale en 2018 (contre 10% en fin d\'année dernière) et table sur 2 milliards d\'abonnés au très haut débit mobile à cet horizon. Le nombre des abonnés au GSM, la première norme de téléphonie mobile, dont l\'Europe fut l\'initiatrice, et qui reste très majoritaire, commencera à décliner dans le monde après 2013. A fin mars 2013, la planète comptait 6,4 milliards d\'abonnements mobiles (pour 4,5 milliards d\'abonnés physiques), dont 1,2 milliard associés à des smartphones.Pour aller plus loin >> l\'intégralité du dernier Ericsson Mobility Report (en anglais)  
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