La mutuelle santé n'est plus réservée aux salariés des grandes entreprises

Les idées reçues ont la vie dure. \"On croit trop souvent que les contrats collectifs complémentaires santé ne concernent que les salariés des grandes entreprises\", a indiqué Jean-Louis Faure, délégué général du CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) en présentant mardi 2 octobre une étude du Crédoc. Mais c\'est faux. Sur l\'ensemble des entreprises comprenant entre 1 et 250 salariés, 74% ont mis en place une couverture santé au profit de leur salariés, d\'après l\'enquête conduite par le Crédoc sur un échantillon de 900 sociétés représentatives.L\'industrie moins bien couverte que l\'agricultureLa proportion est certes plus élevée (88%) pour les entreprises comptant entre 50 et 249 salariés que pour les entreprises comptant entre 1 et 9 salariés (73%). La couverture en complémentaire santé varie aussi en fonction du secteur d\'activité. La palme revient au secteur agricole (entreprises couvertes à 87%) en raison de nombreux accords de branche. Alors que 70% des entreprises du commerce et 60% des entreprise de l\'industrie sont couvertes; dans ce dernier cas les contrats santé sont en large majorité mis en place après une décision de l\'employeur. De plus les entreprises parisiennes sont mieux couvertes (80%) que les entreprises régionales (73%).L\'entreprise finance plus de la moitié de la cotisationLe coût de la cotisation à l\'assurance complémentaire santé est financé en moyenne à 53% par les entreprises qui participent à son financement (94% d\'entre elles). La participation est plus faible dans le secteur agricole (39%) et plus élevée dans le secteur tertiaire et du commerce (55%). Seulement 6% des entreprises qui ont mis en place une complémentaire santé collective laissent les salariés en payer l\'intégralité.La quasi totalité des entreprises prévoient la possibilité de couvrir le conjoint et les enfants, et la moitié le font même sans surcoût pour le salarié. Et dans huit cas sur 10 cette couverture est obligatoire. De plus, dans 80% des établissements, la couverture concerne l\'ensemble des salariés et non seulement la population de cadres. Une autre idée reçue qui tombe.La hausse des tarifs des complémentaires va continuerEn moyenne, environ 30% des dépassements d\'honoraires sont remboursés dans les contrats collectifs, estime le CTIP. D\'un contrat à l\'autre, les garanties sont néanmoins très variables et les différences portent principalement sur le remboursement des dépassements d\'honoraires, des frais optiques et dentaires. Pour ces deux derniers types de dépenses, l\'accès à des réseaux de professionnels agréés (opticiens et chirugiens dentistes) par les institutions de prévoyance permet aux assurés de réduire les prix payés et donc la part qui reste à leur charge, une fois les remboursements de la Sécu et des complémentaires effectués.Mais la hausse des tarifs des complémentaires santé va se poursuivre, estime Jean-Louis Faure, délégué général du Centre technique des institutions de prévoyance, en raison notamment de l\'alourdissement de la fiscalité pour les organismes d\'assurance et des nouvelles règles de solvabilité. Et ce renchérissement pourrait selon lui  \"conduire à une remise en question des garanties\" par les entreprises.
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