Le gouvernement veut faire rimer étudiant et entrepreneur

Comment inciter les étudiants d'universités à se lancer dans la création d'entreprise ? La ministre de l'Enseignement supérieur et le secrétaire d'Etat aux PME, Hervé Novelli, ont lancé il y a un an un plan d'action pour sensibliser les étudiants à la question. Valérie Pécresse a dressé vendredi un premier bilan, encore timide, mais encourageant.A ce jour, 300 établissements dont 71 universités (sur 83) ont mis en place des « référents entrepreneuriat ». Le nombre de junior entreprises en université est, lui, passé de 11 à 25. Par ailleurs, 20 pôles de l'entrepreneuriat étudiant (PEE) viennent d'être sélectionnés à l'issue d'un appel à projets. Couvrant les principaux grands sites universitaires, ils rassemblent 227 universités et grandes écoles et 350 partenaires locaux (entreprises, collectivités, CGPME, CRCI...). Ils devront mettre en oeuvre et mutualiser des opérations pour sensibiliser 380.000 étudiants, en former 70.000 et accompagner 5.000 créations d'entreprises. Le tout pour un financement de 3 millions d'euros dont 600.000 euros de la Caisse des dépôts. Un « premier élan »De l'avis des parties prenantes, ce plan devrait donner un « premier élan ». D'autant plus que Valérie Pécresse a rappelé que le grand emprunt bénéficiera aussi à l'entrepreneuriat étudiant puisque l'appel à projet « initiatives d'excellence » (7,7 milliards d'euros) qui vise à créer 5 à 10 campus de classe mondiale impose comme critère la formation à l'entrepreneuriat. 100 millions d'euros du fonds national d'amorçage sont aussi destinés à soutenir des projets portés par des universités ou des écoles. Mais un travail de fonds est à mener pour changer les mentalités et rapprocher universités et entreprises. « L'entrepreneuriat reste moins bien perçu par les familles et les enseignants que l'obtention d'un diplôme », constate Jean-Pierre Boissin, coordinateur de la mission nationale de l'entrepreneuriat étudiant. La plus grande difficulté est de transformer l'essai en sciences humaines, celles-ci peinant particulièrement à identifier ce qu'elles peuvent apporter aux entreprises, estime Valérie Pécresse. « La sociologie et l'anthropologie devraient par exemple amener à créer des cabinets de conseils en ressources humaines », préconise Patrick Hetzel, directeur général pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle au ministère. La junior entreprise de Paris I-Panthéon-Sorbonne a, elle, utilisé ses compétences pour développer du conseil pour l'industrie du tourisme.
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