Les députés « déçus » par les restaurateurs

TVA à 5,5 %« Le comportement des restaurateurs, dont seulement un sur deux a baissé ses prix, va à l'encontre de la confiance que nous leur avions accordée. Nos électeurs ont le sentiment que les députés se sont fait avoir?! » a expliqué hier la députée UMP des Hautes-Alpes, Henriette Martinez, conviée avec plusieurs autres de ses collègues à un déjeuner du Synhorcat, l'un des syndicats de restaurateurs. Pour Thierry Mariani (UMP), qui a bataillé durant plusieurs années pour la baisse de la TVA, « le sentiment qui domine, c'est la déception ». Quatre mois après la baisse de la TVA à 5,5 %, l'élu estime que la première étape du plan de modernisation, la baisse des prix, est « loupée en termes de communication et de réalisation ». Il espère que les deux autres volets (social et investissements) du contrat de modernisation du secteur seront plus concluants. C'est mal parti?: alors que le plan prévoit 40.000 créations d'emplois sur trois ans, les restaurateurs ont sans attendre supprimé 9.000 emplois en 2009, de l'aveu même du Synhorcat.Face à la grogne des députés, la ligne de défense du syndicat est apparue faible. Didier Chenet, son président, a mis en avant le contexte de crise et estimé que c'est à l'issue des trois ans que le bilan de la baisse de la TVA pourra se faire. Jean-Pierre Giran, député UMP du Var, a rappelé aux restaurateurs que la baisse de la TVA n'était pas à l'origine une mesure anticrise. Elle était destinée à supprimer une distorsion de concurrence avec la restauration rapide, écart qui s'exprimait dans les prix de vente. Héléna Dupuy
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