Un pas de deux pour assurer le succès de la présidence française du G20

« Rien aujourd'hui ne peut se régler sans le concours de la Chine ». L'Élysée est très clair à la veille de la deuxième visite en France du président chinois Hu Jintao. Aussi il s'agit pour l'éxécutif français « d'avoir des heures de discussion, une parfaite compréhension avec un acteur incontournable pour la présidence française du G20, qui débutera le 12 novembre : le président de la République populaire de Chine ». L'idée de Paris est de pouvoir dégager quelques convergences avec Pékin pouvant ensuite servir à faire avancer les trois grands thèmes fixés par Nicolas Sarkozy pour sa présidence du G20 : la réforme du système monétaire international, la régulation de l'excessive volatilité des prix des matières premières et la gouvernance mondiale. « Au sein du G20 il y a des pays qui pèsent plus lourd que d'autres... » indique l'entourage du président français. La Chine se satisfait d'ailleurs de cette situation, refusant d'être enfermée dans un face-à-face avec les États-Unis (dit le « G2 »). « La France a fait des propositions très intéressantes que nous devons considérer avec sérieux » indiquait il y a une semaine la vice-ministre des Affaires étrangères Fu Ying, précisant que le président Hu Jintao est favorable aux propositions françaises. D'ailleurs Pékin « est d'accord sur le principe du séminaire entre les meilleurs spécialistes » devant se tenir en Chine, comme proposé par Nicolas Sarkozy, pour lancer des pistes pour réformer le système monétaire international. Pas uniquement la monnaieCôté français on reste discret sur cette réunion, qui ne devrait pas être officialisée lors de la visite en France de Hu Jintao mais peut-être une semaine plus tard lors du Sommet du G20 de Séoul. Désormais « le G7-G8 où on débattait des monnaies ne fait plus sens : en discuter sans la Chine est inconcevable ». « La monnaie est un élement important mais pas le seul » nuance-t-on d'ailleurs à l'Elysée. «Dire aux Chinois de consommer plus n'a pas de sens tant qu'ils n'auront pas réformé leurs systèmes de retraite et de santé», indique-t-on côté français en référence à l'exigence américaine répétée que Pékin relance sa demande intérieure.Frank Paul Weber et Virginie Mangin, à Pék
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