Avant la crise, l'industrie du private equity était réputée pour ses niveaux de salaires confortables. Voire vertigineux dans certains cas. Les 702 millions de dollars empochés au titre de l'année 2008 par le patron de Blackstone, Stephen Schwarzman, sont encore dans les mémoires. Avec la crise, les firmes de LBO sont entrés dans une période de modération, contraintes par les mauvaises performances enregistrées dans leur portefeuille de participations. En témoignent les bonus versés pour l'exercice 2009 : plus d'un fonds sur quatre dans le monde n'a pas versé de rémunération variable à ses équipes et près de la moitié d'entre eux ont octroyé 50 % ou moins de l'enveloppe qu'ils avaient prévue en début d'année, d'après une étude du cabinet de recherche Preqin menée auprès d'une centaine de sondés. Seuls 2 % des acteurs du marché ont payé plus qu'escompté.Dans d'autres secteurs de la finance, comme en banque d'affaires ou d'investissement, cet effondrement des bonus a été compensé par d'autres modes de rémunération. D'après Preqin, l'industrie du LBO n'a pas pris ce virage. En effet, 44 % des fonds ont gelé les rémunérations fixes entre 2009 et 2010. Un acteur sur 20 seulement a consenti l'année dernière une revalorisation salariale supérieure à 5%.Supérieures à la moyenneDe là à parler d'austérité, il y a un pas difficilement franchissable. Car les pratiques du capital-investissement restent largement supérieures à la moyenne de la finance. Selon une étude menée par l'agence d'information Dow Jones, un débutant percevait quelque 201.000 dollars par an en moyenne en 2009, répartis de manière quasi égale entre le fixe et le variable. Pour un « senior », le chèque passait à 311.000 dollars, dont 151.000 de salaire de base. Enfin, au sommet de la pyramide salariale, un associé d'un fonds percevait en moyenne 1,47 million de dollars en 2009.

latribune.fr

03 Nov 2010, 23:23

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