Société Générale rassure les marchés sur sa solvabilité

Autour d'un milliard de bénéfice par trimestre, tel semble être le tarif pour la Société Généralecute; Générale version 2010. La banque de la Défense a en effet annoncé un résultat net de 896 millions d'euros au titre du troisième trimestre, contre 426 millions un an plus tôt, ce qui lui permet d'atteindre dès la fin septembre son objectif annuel de 3 milliards de profit. « Société Généralecute; Générale réalise bien le rebond annoncé et est au rendez-vous par rapport à ses objectifs », s'est félicité son PDG, Frédéric Oudéa, lors d'une conférence téléphonique.Ces résultats, légèrement supérieurs aux prévisions des analystes, ont permis au groupe de réaffirmer qu'il ne ferait pas d'augmentation de capital en prévision des nouvelles règles de Bâle 3, qui entreront en vigueur entre 2013 et 2018, ni même pour financer d'éventuelles acquisitions. SocGen estime ainsi qu'elle atteindra début 2013 un ratio de fonds propres durs de 7,5 % sous Bâle 3. Soit 0,5 point de plus que le minimum exigé au terme de la phase de transition, en 2019...du moins sous réserve d'exigences accrues pour les institutions d'importance systémique, qui pourraient être annoncées d'ici la mi 2011. Le groupe prévoit même d'atteindre 8,5 % fin 2013. Cette « annonce importante » devrait suffire à rassurer les investisseurs « pour l'instant », selon les analystes de Credit Suisse, qui soulignent toutefois qu'il reste à savoir « si le marché est prêt à se contenter de ce 7,5 % alors que les banques suisses et britanniques sont autour de 10 %, voire plus ». Dans l'immédiat, l'action SocGen a en tout cas progressé de 1,9 % mercredi, alors que l'indice Stoxx des valeurs bancaires européennes reculait de 0,3 %. Les solides résultats obtenus entre juillet et septembre s'expliquent essentiellement par le maintien d'une bonne dynamique commerciale et par la poursuite de la décrue du coût du risque amorcée au début de l'année. Notamment en banque de détail, avec un résultat net qui bondit de 15 % sur un an en France et de 36 % dans les réseaux internationaux. Evoquant la bonne implantation du groupe dans les pays émergents de l'Est et d'Afrique, Frédéric Oudéa a estimé que « la croissance [serait] l'enjeu des banques européennes » dans les prochaines années, avant d'ajouter : « Nous sommes l'une des seules à disposer de relais de croissance, et nous allons les exploiter à fond ». Provisions massives en RussieAprès avoir souffert pendant la crise, le dispositif du groupe en Russie, en cours de rationalisation, est redevenu bénéficiaire ce trimestre malgré les provisions massives imposées par la banque centrale. En revanche, la filiale Geniki reste dans le rouge, portant la perte du groupe en Grèce à 136 millions d'euros sur neuf mois. Bien qu'en net recul sur un an, la banque de financement et d'investissement résiste bien, avec des revenus en hausse de 10 % par rapport au deuxième trimestre et un résultat net en hausse de 14 %, grâce à la bonne tenue des activités de marché et à un trimestre record dans les financement structurés. B. J.
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