En 2010, Samir Koleilat a toutes les raisons de se féliciter d'avoir été un pionnier. En 2001, il crée sa quatrième société, Acropolis Telecom, afin de proposer aux PME d'adopter les solutions - tout juste naissantes - de téléphonie sur IP (ToIP). « C'est vrai qu'à l'époque on passait pour des utopistes », rappelle-t-il à présent.La ToIP est une technologie qui consiste à utiliser le réseau Internet pour transporter les télécommunications de l'entreprise. Les premiers clients d'Acropolis Telecom sont soit des start-up soit des sociétés qui emménagent dans de nouveaux locaux et qui adoptent d'emblée la ToIP. « La première préoccupation de nos clients était - et est toujours ! - de réaliser des économies sur leur budget télécoms », explique Samir Koleilat. Le remplacement du standard téléphonique de l'entreprise par une version Internet appelée un Centrex se traduit généralement par des économies de 15 à 30 % sur la facture globale.Aujourd'hui, Acropolis Telecom compte plus de 2.000 clients dont les trois quarts ont moins de 50 postes téléphoniques. Alors, la société se sent des ailes. En 2009, elle lève 700.000 euros auprès de BNP-Paribas afin de constituer un réseau de 10 agences en province. Cette année-là, elle réalise un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros, en croissance de 25 % par rapport à 2008, son deuxième exercice bénéficiaire.Plusieurs dossiers étudiésEn juin 2010, elle procède à une deuxième levée de fonds de 1,8 million d'euros, toujours auprès de BNP Paribas. « Ces fonds vont financer les acquisitions que nous envisageons », précise Samir Koleilat. Il étudie plusieurs dossiers de sociétés qui réalisent entre 2 et 4 millions d'euros, « qui s'essoufflent, pour lesquelles la concurrence devient plus rude ». Acropolis Telecom vient ainsi d'acquérir Ipex Télécom, qui apportera un chiffre d'affaires de 350.000 euros en année pleine. L'effectif passe ainsi de 35 à 40 personnes.Début août, Acropolis Telecom a été admise sur le marché Alternext de la Bourse de Paris. « Cela nous sera utile si nous décidons de faire appel au marché pour financer certaines acquisitions », explique Samir Koleilat. Pour l'année en cours, Acropolis Telecom prévoit de réaliser un chiffre d'affaires supérieur à 6 millions d'euros, hors Ipex Télécom, en croissance de 20 % par rapport à 2009. Les résultats du premier semestre s'inscrivent déjà en croissance de 21 % par rapport à l'année dernière, de quoi conforter les ambitions de Samir Koleilat.Sophy Caulier

latribune.fr

03 Nov 2010, 23:22

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