Sarkozy ouvert sur la réforme de la taxe professionnelle

fiscalitéUn déjeuner « fort sympathique » d'un côté, et un rappel à l'ordre « assez dur » de l'autre : voilà le résumé du nouvel épisode de la réforme de la taxe professionnelle. Côté mise au point, le chef de l'État a vertement sermonné Jean-Pierre Raffarin, lors de la réunion avec les membres de la direction de l'UMP. « Une chose est certaine : la démarche que vous avez eue, ce n'est pas formidable », a lancé Nicolas Sarkozy au vice-président du conseil national de l'UMP. « Est-ce que vous en aviez parlé avant au président ? Non. Au Premier ministre ? Non. Au secrétaire général du parti ? Non », a poursuivi Nicolas Sarkozy, selon lequel la tribune écrite par Jean-Pierre Raffarin dans « Le Journal du dimanche » « ne sert pas la famille » UMP. profil basSelon les participants, l'ancien Premier ministre a fait profil bas pendant cette mise au point plutôt sévère, expliquant qu'il avait juste voulu exprimer une « tribune de conviction ». La réunion avec les caciques de l'UMP a aussi été l'occasion, pour Nicolas Sarkozy, de rappeler qu'il n'était « pas question de tergiverser sur un engagement que j'ai pris et sur une réforme qui est indispensable à l'économie française ».Ce message, le président de la République l'a aussi répété aux sénateurs du groupe Union centriste qu'il recevait à déjeuner, mais sur un mode beaucoup plus « soft ». Car l'objectif du déjeuner était d'indiquer que le débat restait ouvert. « Il nous a fait comprendre que nous ne sommes pas dans une situation de blocage », raconte Jean Arthuis, sénateur centriste et président de la commission des Finances du Sénat. Signe d'ouverture : concernant la répartition de la contribution complémentaire entre les différents niveaux de collectivités locales, le gouvernement semble prêt à inscrire une clause de revoyure afin que le schéma arrêté puisse éventuellement être révisé à la mi-2010, au vu des premières simulations.Hier, le président du Sénat lui-même, Gérard Larcher, est monté au créneau. « Je pense qu'en l'état la réforme ne sera pas votée parce qu'il n'y aura pas l'apport du Sénat », a lancé Gérard Larcher sur Europe 1, rappelant qu'il avait assuré, dès juillet, que le texte réformant la taxe professionnelle « ne sortirait pas du Sénat comme il y est rentr頻. Le débat continue? S. T.
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