Engagé quelques mois après l'arrivée de la nouvelle direction en septembre 2008, le processus de cession des actifs jugés non stratégiques par Alcatel-Lucent touche à sa fin. L'équipementier en télécoms a engagé des négociations avec le groupe allemand Pfeiffer afin de lui céder, pour 200 millions d'euros, sa filiale Alcatel Vacuum Technology qui vend sous la marque Adixen. Spécialisée dans les pompes et capteurs industriels, cette entreprise était l'un des derniers bijoux de famille du groupe. Située à Annecy, où elle emploie plus de 500 personnes, elle fabriquait à l'origine du matériel de défense sous-marin (torpilles...). Appartenant à la Société alsacienne de constructions atomiques, de télécommunications et d'électronique (qui donnera le nom Alcatel), l'entité avait été acquise par la Compagnie générale d'électricité en 1968 et son activité avait été réorientée vers des métiers civils. Ses produits équipent par exemple quasiment tous les grands fabricants mondiaux de semi-conducteurs. Une activité cyclique mais très rentable dans les périodes de pic d'activité comme c'est le cas actuellement. Entre 2009 et 2010, selon des sources syndicales, le rythme mensuel de commandes de la société a plus que doublé pour atteindre plus de 20 millions d'euros, alors que le seuil de rentabilité tourne autour de 8 millions d'euros.Plan de cessions d'actifsAprès la vente en fin d'année 2009 de sa filiale de moteurs électriques Dunkermotoren, opération qui lui a rapporté 96 millions d'euros nets, Alcatel-Lucent confirme ainsi son recentrage sur les métiers des télécommunications pour les opérateurs et pour les entreprises. Selon plusieurs analystes, la vente de la division de câbles sous-marin pourrait ponctuer dans les prochaines mois le plan de cessions d'actifs. Elle aussi en forte croissance depuis quelques mois grâce à l'explosion du trafic mondial de données, la valeur de cette filiale dépasserait les 500 millions d'euros. Olivier Pinaud

latribune.fr

03 Nov 2010, 23:21

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