CFAO entre en fanfare à la Bourse de Paris

+ 2,08 %Il n'était pas évident de résister à la morosité du marché parisien ce jeudi. Mais l'enthousiasme suscité par l'introduction en Bourse de CFAO a été le plus fort. Et pour cause. La dernière apparition de taille significative sur le marché remonte au milliard d'euros levé par Bureau Veritas en décembre 2007 (800 millions d'euros pour CFAO). L'effet nouveauté a donc joué à plein alors que les institutionnels regorgent de liquidités à placer et manifestent toujours un goût certain pour le risque.Favorisé par son profil d'actif « exotique » et par une activité peu gourmande en capitaux, CFAO s'est laissé porter par un courant acheteur tout au long de la journée. Si bien que la fililale de distribution automobile et pharmaceutique de PPR a vu son cours progresser de 2,08 % jeudi. Au total, près de 10 % des 31 millions de titres en circulation à la Bourse de Paris ont changé de mains. De quoi laisser espérer à sa maison mère que l'afflux de demande de papiers lui permettra d'exercer son option de surallocation portant sur 4,65 millions de titres supplémentaires.Atouts de poidsLe groupe contrôlé par la famille Pinault diminuerait ainsi de 49,6 % à 42,1 % sa participation dans le capital de CFAO. Au-delà d'un manque de visibilité sur l'activité de distribution automobile qui continue d'écouler ses stocks, le dossier bénéficie de plusieurs atouts de poids. À commencer par la présence historique de la société sur le continent africain, qui lui confère, de fait, une bonne connaissance de ces marchés. De plus, CFAO s'est distingué par un rythme de croissance annuelle soutenu de près de 12 % du chiffre d'affaires entre 1999 et 2008. F. M.
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