Bernanke exige que « l'indépendance » de la Fed soit préservée

Bien que sa reconduction pour quatre années à la tête de la Réserve fédérale soit quasiment garantie, Ben Bernanke a dû faire jeudi plusieurs mises au point devant le Sénat. Très remontés contre la banque centrale qui n'a pas empêché la crise des crédits subprime, des élus réclament que le Congrès ait la possibilité de réaliser des audits des décisions de politique monétaire de la Fed, qu'ils entendent aussi priver de certaines de ses prérogatives en matière de supervision bancaire. épouvantable échecDans ce contexte, Ben Bernanke, entendu par la Commission Bancaire du Sénat, a vigoureusement défendu son action à la tête de l'institution et appelé les parlementaires à préserver son indépendance. « Les actions de la Réserve fédérale ont largement contribué à l'amélioration sensible des conditions financières et à ce qui semble être à présent les prémices d'un retournement économique à la fois aux États-Unis et ailleurs », a plaidé Bernanke. Le président de la Commission bancaire du Sénat, Christopher Dodd, qui milite pour que le rôle de futur superviseur du « risque systémique » ne soit pas confié à la Fed, a récemment qualifié son attitude dans les mois ayant précédé la crise « d'épouvantable échec ». « Aussi graves qu'aient été les effets de la crise, le résultat aurait néanmoins pu être bien pire sans les mesures énergiques prises par le Congrès, le Trésor, la Réserve fédérale, la Federal Deposit Insurance Corp [FDIC], et par d'autres autorités, tant ici qu'à l'étranger », a rétorqué Bernanke.Le président de la Fed affirme avoir retenu les leçons de la crise. « Nous nous engageons à adopter une approche plus proactive et globale de la supervision pour s'assurer que les problèmes émergents soient identifiés de manière précoce afin que nous puissions y répondre promptement et efficacement », a promis Bernanke, dont le mandat arrive à échéance le 31 janvier. « La crédibilité de la Fed repose sur la perception par les marchés que [ses dirigeants] prennent leurs décisions de politique monétaire de manière indépendante et ne seront pas influencées par des considérations politiques à court terme. » En dépit des divergences qui l'opposent au président de la Fed, Christopher Dodd a déclaré que sa reconduction constituerait un « bon signal » envoyé aux marchés. Éric Chalmet, à New YorkLe président de la Réserve fédérale, entendu par la Commission bancaire du Sénat, a vigoureusement défendu son action.
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