De faibles dépréciations

À en croire l'état de leur bilan, les entreprises cotées auraient vécu l'une des plus graves crises économico-financières de l'histoire comme une petite turbulence passagère. Contrairement à ce que nombre d'observateurs anticipaient, la majorité d'entre elles ont visiblement préféré ignorer la tempête. Pourtant, les normes IFRS, depuis leur mise en application début 2005, imposent aux sociétés cotées des tests de dépréciation annuels, les fameux « impairment tests ». Notamment sur les écarts d'acquisitions, aussi appelés « goodwill », qui correspondent au montant de la prime payée lors d'une opération de croissance externe et qui sont considérés comme des actifs à part entière. Or, selon une étude du cabinet Houlihan Lokey, les 1.900 milliards d'euros d'acquisitions réalisées par les groupes du Stoxx 600 en Europe entre 2005 et 2009 ont été dépréciés à hauteur de 10,5 % seulement. Une broutille si l'on se réfère à la chute de plus de 30 % de l'indice boursier européen par rapport à son pic du 1er juin 2006. Malheureusement, il semblerait, selon les données du rapport, que de nombreux secteurs sont encore convalescents. F. M.
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