Réassurance

Après transfert de portefeuille et augmentation de capital, la société de réassurance de la Mutualité française, baptisée MutRé, a un nouveau visage. « Le pôle de réassurance devait se trouver un modèle lisible avec une gouvernance compréhensible », indique Philippe Brunet, directeur général de MutRé. La branche réassurance se composait jusqu'alors de deux entités : MutRé Union, issue de la caisse de réassurance de la Fédération française de la Mutualité française (FNMF) couvrait les risques courts (assurance santé) et, depuis 1998, MutRé SA, créée conjointement par la FNMF, le réassureur Scor et la Matmut, couvrait les risques longs (décès, incapacité et dépendance). la simplification s'imposeÀ cette époque, le secteur mutualiste avait décidé de se doter d'un « outil technique pour réfléchir à la gestion des risques en assurance de personnes », selon Philippe Brunet, en prévision de l'application aux mutuelles, en 2002, de la directive sur l'assurance et les normes de solvabilité. L'entrée en vigueur en 2012 de la directive « Solvabilité 2 » entraîne cette réorganisation. MutRé devant faire l'objet d'une notation financière, la simplification des structures s'impose. MutRé Union continue d'exister, mais uniquement avec une vocation « politique ». Elle vient de transférer ses portefeuilles et ses effectifs à MutRé SA qui devient le seul porteur de risques avec effet rétroactif au 1er janvier 2009. Au passage, la société a bénéficié d'une augmentation de capital de 21 millions apportés par ses trois actionnaires pour un tiers chacun : Scor, Matmut et un « bloc mutualit頻. Un capital de « 4 millions d'euros issu de MutRé Union a été également reclassé par MutRé SA », explique Philippe Brunet. très forte solvabilitéAu sein du bloc mutualité, 12 mutuelles de fonctionnaires ou interprofessionnelles ou encore de retraite mutualiste du combattant parmi les plus grandes ont pris selon les cas entre 0,7 % et 3 % du capital soit 13 % au total, 20 % revenant à la fédération. Doté de 96 millions d'euros de fonds propres, MutRé affiche une marge de solvabilité de 200 % par rapport aux exigences réglementaires. Avec 340 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, réalisé à 50 % en santé, 40 % en décès et incapacité et à 10 % en dépendance, le réassureur détient 20 % du marché de la réassurance de personnes en France.« MutRé se veut un pur réassureur de place dédié au secteur mutualiste et de l'économie sociale. » Aux côtés des mutuelles de la FNMF, la compagnie compte aussi comme cédantes des mutuelles du Gema. Les fusions à répétition et la plus grande taille des organismes « nous obligent à avoir une densité technique plus grande », estime Philippe Brunet. Les besoins de ses mégamutuelles permettent à MutRé de mettre en valeur son savoir-faire spécifique.
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