Face à Microsoft, Google gagne progressivement du terrain. Lancé il y a un peu plus de deux ans, son navigateur Internet Chrome touchait fin décembre la barre des 10 % de part de marché mondiale, selon Net Applications. En un an, le logiciel de Google qui permet de naviguer sur la Toile a quasi doublé sa présence. Une progression qui s'est d'abord faite au détriment d'Internet Explorer (IE), qui a reculé de 4,5 points entre février et décembre. Mais pas seulement, puisque Firefox affiche aussi un fléchissement de 1,42 point sur dix mois, avec une part de marché de 22,81 % fin 2010. Particularité de Firefox, il est développé par l'association à but non lucratif, Mozilla, qui vit grâce à un accord publicitaire conclu avec Google. Firefox, le premier navigateur à avoir réussi à bousculer IE, aurait-il atteint un plafond ? « Nous n'avons pas d'enjeu commercial. Notre objectif est d'avoir un impact dans l'innovation du marché », indique Tristan Nitot, le président de Mozilla Europe. D'ailleurs, le navigateur conserve son avance en Europe, puisqu'il a dépassé pour la première fois en décembre Internet Explorer avec 38 % de part de marché selon l'institut Stat Counter. Arrivée d'Internet Explorer 9En réalité, la guerre économique se joue entre Google et Microsoft. Outre les qualités technologiques du navigateur, la progression de Chrome est aussi à mettre sur le compte d'une vaste campagne publicitaire en ligne et hors ligne menée par le moteur de recherche. Ce dernier cherche à gagner du temps avant l'arrivée d'Internet Explorer 9, qui devrait éclore dans le courant de l'année 2011. « IE 8 est vraiment inférieur aux navigateurs modernes. Mais avec IE9, Microsoft rattrappe son retard de manière significative », constate Tristan Nitot. Microsoft a toujours l'avantage de proposer par défaut Explorer avec son système d'exploitation Windows. S'ils restent au coeur du Web, les navigateurs sont peu à peu concurrencés par les réseaux sociaux. De plus en plus de sites proposent aux internautes de se connecter avec leurs comptes Facebook ou Twitter. « Dans un prochain chantier, nous proposerons aux internautes de définir une identité numérique directement dans le navigateur », indique Tristan Nitot.

latribune.fr

04 Jan 2011, 23:22

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