DEF investit pour améliorer sa productivité

Déjà leader du marché français de la détection incendie, le groupe DEF veut devenir un acteur mondial de ce secteur. C'est pourquoi il vient de lancer un investissement de 5,5 millions d'euros avec la construction d'une plate-forme industrielle de 7.500 mètres carrés près de Pithiviers (Loiret). Sur ce site, DEF va regrouper deux de ses unités industrielles implantées à Pithiviers : Fare (47 salariés, détecteurs, alarmes) et Séfi (centrales de sécurité incendie, 63 personnes). « Nous voulons, explique le PDG Philippe Lécuyer, moderniser, rationaliser notre production et gagner en productivité. » La plate-forme Séfalog, qui sera opérationnelle à l'automne prochain, rassemblera également la logistique du groupe ainsi que l'unité R&D. Elle a été lancée comme un défi : « La crise nous a stimulés car, pour préparer ainsi l'après-crise et être prêts avant les autres, il fallait investir maintenant. »Avant la crise, le groupe connaissait une croissance de 10 % à 15 % l'an. Depuis, le rythme s'est assagi pour atteindre malgré tout 4,5 % l'an passé (à 135 millions d'euros de chiffre d'affaires). « Nous résistons bien, se félicite Philippe Lécuyer, parce que nous sommes un groupe totalement intégré et présent sur tout le cycle des produits depuis la conception jusqu'au recyclage, en passant par la maintenance et la production. » La PME joue aussi d'une « certaine flexibilit頻 face à de grands concurrents mondiaux, américains ou allemands pour gagner de gros contrats d'équipement des bâtiments tertiaires, industriels, hospitaliers ou nucléaires.une filiale à ShanghaiJusqu'à présent, Philippe Lécuyer s'affichait comme un défenseur intransigeant du « made in France ». « Mais nous ne pouvons plus lutter sur le marché face à des produits à fort contenu en main-d'oeuvre. » DEF a donc créé une filiale à Shanghai pour les productions de masse nécessitant une main-d'oeuvre peu qualifiée. Mais la conception, l'assemblage, la maintenance et toutes les activités à forte valeur ajoutée sont « sanctuarisés » en France. Cependant, un nouveau marché pour une dizaine de centrales nucléaires chinoises sera en grande partie assuré par l'unité de Shanghai.Installée à côté d'une sortie autoroutière et d'une liaison haut débit, la nouvelle unité se veut aussi un symbole de développement durable. Le bâtiment va intégrer du bois, de la géothermie et surtout une toiture de 3.500 m2 de panneaux photovoltaïques qui produiront 80 % de l'énergie consommée. Séfalog sera ainsi la première unité industrielle BBC (bâtiment basse consommation) de la région. Cet investissement se veut en outre un signal de nouveau développement international : « Nous voulons être plus présents à l'export qui représente 22 % de notre activité, insiste Philippe Lécuyer. Nous allons prochainement racheter deux entreprises, en Europe et au Moyen-Orient, pour compléter notre maillage. Nous voulons désormais ouvrir ou racheter deux entreprises par an à l'étranger. » Déjà bien implanté en Europe et en Afrique du Nord, DEF vise pour cela les marchés en fort développement de l'Asie, de la Russie ou de l'Europe centrale.
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