enquête sur le chef de l'UMP

Séguiniste lorsqu'on prédisait un avenir national à Philippe Séguin, juppéiste sous Juppé, affidé de Chirac lorsque ce dernier était à l'Elysée, et inconditionnel de Nicolas Sakozy depuis qu'il l'a rallié fin 2006 au point d'obtenir la direction du parti présidentiel : Xavier Bertrand n'a jamais ménagé ses engagements même s'ils ont changé au fur et à mesure des ans. On lui prête aujourd'hui le projet d'être candidat à l'Elysée en 2017, tout comme son frère ennemi UMP Jean-François Copé. À la veille des régionales qu'on annonce difficiles pour l'UMP, cette enquête rapide permet de mieux cerner le fonctionnement et les réseaux de ce « non-énarque » qui se vante d'être un « Français moyen ». P. C.« Xavier Bertrand, les coulisses d'une ambition », de Ian Hamel. éditions L'Archipel (284 pages, 18,95 euros). Un livre militant, c'est ainsi que l'on pourrait définir l'ouvrage de Jean Philippe, directeur général de la caisse de Crédit Agricolegricole Pyrénées-Gascogne. Ce dirigeant de l'une des 39 caisses de la Banque verte, évoque dans un abécédaire toutes les valeurs du mutualisme. Un plaidoyer pro domo, mais d'actualité au regard de la crise financière. Jean Philippe souligne « la méconnaissance de l'utilité économique et de l'efficacité du système bancaire » en général, et reconnaît que la complexité des systèmes mutualistes n'arrange rien à l'affaire. Pourtant, rappelle l'auteur, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Italie, les banques coopératives détiennent 30 à 50 % de parts de marché. En France, les trois mutualistes (Crédit Agricolegricole, Crédit Mutuel, BPCE) en représentent 60 %. Et si l'on se demande pourquoi diable ce genre de banques sont allées dans la galère des subprimes, Jean Philippe répond, « la vérité est que les banques mutualistes ont voulu construire des grandes banques avec toutes les activités des grandes banques, y compris les activités de marché. [...] Ce n'est pas cette ambition de conquête sur les marchés de capitaux, partagée d'ailleurs par les sociétaires jusqu'à la crise financière, qui peut être reprochée aux mutualistes, mais la rapidité et les conditions dans lesquelles ils se sont engagés. Quand il s'est agi d'investir [...], les mutualistes ont payé des ?tickets? douloureux ». Crédit Agricolegricole en sait quelque chose. G. L. S.« Les Mots du mutualisme », de Jean Philippe. Éditions Cairn (104 pages, 13 euros). « Michel Maffesoli ne cesse de parcourir le monde. Un rien l'amuse. Il s'intéresse à l'humain dans sa diversité. Il écoute l'herbe qui pousse. Une phrase résume au final sa pensée paradoxale : la société est plusieurs. » Dans le livre portrait-entretien qu'il consacre au sociologue philosophe de la post-modernité, Christophe Bourseiller ne cache pas son admiration pour celui qu'il décrit comme le disciple de Durkheim, de Max Weber, d'Edgar Morin ou de Jean Baudrillard. Avec de tels parrains, Michel Maffesoli se livre avec délectation au jeu des questions, explicitant sa pensée féconde sur les rapports du pouvoir et de la puissance, de l'ordre et du désordre, son amour du « grouillement » des cultures, sa critique du conservatisme de l'université française. Un peu de pensée dans ce monde de bonus. Ph. Ma.« Qui êtes-vous, Michel Maffesoli ? Entretiens avec Christophe Bourseiller ». Bourin Éditeur (134 pages, 16 euros).
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.