Effectifs  : un sujet à polémiques

Les effectifs des régions ont-ils explosé depuis 2004 ? Selon la DGCL, direction générale des collectivités locales (rattachée au ministère de l'Intérieur), les effectifs sont passés de moins de 15.000 à plus de 47.000 ! Mais l'essentiel de cette hausse correspond aux agents (personnels techniciens, ouvriers et de service ? TOS ? des lycées) que l'État a transféré aux régions dans le cadre de la décentralisation. L'effet a été atomique pour les régions. Selon l'ARF (association des régions de France), l'Île-de-France a ainsi dû « absorber » près de 8.000 personnes et Rhône-Alpes 4.500 personnes, pour un effectif « de départ » d'environ un millier de personnes chacune. Les dépenses de personnel se sont donc logiquement démultipliées. Selon la DGCL, elles étaient de 570 millions d'euros en 2004 et seraient passées à 2,7 milliards en 2009. Selon l'ARF, elles ne représentent toutefois que 15 % des budgets régionaux, contre plus de 50 % pour les communes.Reste la question des recrutements effectués en plus de ces transferts. Certains y sont directement liés, comme la création des services de médecine du travail pour les TOS. La plupart sont cependant fonction des orientations politiques de chaque région. L'Auvergne a, par exemple, créé un service dédié aux nouvelles technologies afin de faire de son territoire la première région numérique. La Bretagne a mis en place des agents de développement local pour travailler en lien plus étroit avec les autres collectivités. Au total, le nombre des recrutements hors transferts est très variable d'une région à l'autre : avec une hausse de 95 % pour Poitou-Charentes, contre 31 % pour les régions Centre et Pays de la Loire. Les régions n'ayant pas été jusqu'à présent en proie à de fortes contraintes financières, il n'y a pas eu de démarche générale de rationalisation des coûts du personnel. Mais cela devrait être un des chantiers de la prochaine mandature, quelles que soit les majorités élues. Déjà, l'Alsace affirme avoir créé « moins de dix postes » depuis 2004, dans un souci de consacrer le maximum à ses investissements. S. T.
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