Shell fortement handicapé par son raffinage en 2009

Comme ses grands rivaux Exxon Mobil, BP ou Total, Shell a souffert en 2009 dans ses activités de raffinage de produits pétroliers. « Je suis chez Shell depuis vingt-cinq ans, et la crise que nous enregistrons actuellement dans le raffinage est la pire que j'ai jamais connue », a indiqué Peter Voser, le PDG, en présentant jeudi ses résultats annuels.Le groupe anglo-néerlandais chiffre à 1,76 milliard de dollars ses pertes dans cette activité l'an dernier. Avec la crise, la demande de produits pétroliers a fléchi, tandis que le prix du baril ne cessait de s'apprécier tout au long de l'année. Shell a ainsi raffiné 9 % de pétrole brut de moins en 2009 qu'en 2008 et il se retrouve, comme tous ses concurrents, avec de fortes surcapacités dans ce secteur. Le groupe a donc confirmé son intention de fermer ou de céder 15 % de ses capacités de raffinage dans le monde. Il a précisé qu'il était en discussion avec l'indien Essar Oil pour lui céder sa raffinerie britannique de Stanlow ainsi que ses sites de Hambourg et Heide, en Allemagne.Shell, qui a déjà supprimé 5.000 emplois en 2009, veut encore réduire son effectif de 1.000 postes cette année. Il espère économiser 1 milliard de dollars en 2010, principalement dans le raffinage. Objectif : redresser les comptes après une année 2009 durant laquelle son bénéfice ajusté a chuté de 69 %, à 9,8 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 278 milliards, en repli de 39 %. Mardi dernier, son concurrent britannique BP avait annoncé un bénéfice annuel de 16,6 milliards de dollars, en repli de 22 % seulement par rapport à 2008. Le groupe a confirmé son intention de fermer ou de céder 15 % de ses capacités de raffinage dans le monde.
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