Arkema  : des perspectives peu convaincantes

cite>Arkema aurait-il péché par ambition ? De la présentation des comptes 2009 du premier chimiste français, les investisseurs ont principalement retenu le décalage dans le temps des objectifs de rentabilité. « Nous visons une marge d'Ebitda [excédent brut d'exploitation, Ndlr] supérieure à 13,5 % à l'horizon 2014 », a indiqué ce jeudi son PDG, Thierry Le Hénaff. Ce ratio s'est établi à 7 % l'an dernier, en recul de 1,8 point. Jusqu'à présent, les dirigeants tablaient sur 12 % de marge dès... 2011. Une perspective valable « en conditions de milieu de cycle ». « Nous n'en sommes pas si loin, mais il est encore trop tôt pour dire si nous y parviendrons », a concédé Thierry Le Hénaff. En cause, le timing de la reprise des activités « produits vinyliques », utilisés notamment dans la construction. Structurellement en difficulté, cette branche est entrée tardivement dans la crise et continue de pénaliser le groupe : elle a enregistré une marge d'Ebitda négative de 3,1 % l'an dernier. « Ces activités demeurent stratégiques pour nous mais elles ne connaissent pas encore d'amélioration », a indiqué le patron d'Arkema, qui compte les faire passer de 21 % à 14 % du chiffre d'affaires d'ici à 2014.Pour 2009, les comptes d'Arkema ont basculé dans le rouge : la perte nette a atteint 172 millions d'euros contre un bénéfice de 100 millions un an plus tôt. C'est la conséquence de l'effondrement des ventes (le chiffre d'affaires a reculé de 21,1 % à 4,4 milliards d'euros) mais aussi de l'explosion des charges. Celles-ci ont totalisé plus de 100 millions d'euros en raison des plans de restructuration en Amérique du Nord et dans la branche Plexiglas.Audrey Tonnelier
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