Lorsqu'on souscrit un abonnement téléphonique mobile chez un opérateur, ce dernier propose en général un téléphone portable. En France, 70 % des ventes de téléphones se font de cette manière. D'où, pour un opérateur, l'importance de bien gérer la page d'accueil de ce téléphone et d'en contrôler l'ergonomie. Abaxia, éditeur de logiciels spécialisés, intervient sur ce segment de marché. « Le constructeur va installer en usine notre logiciel qui permettra aux opérateurs de configurer le téléphone et les services auxquels il aura accès. Abaxia réalise 80 % de son activité à l'étranger avec ses grands clients comme Orange, SFR et Vodafone mais aussi Samsung, BenQ, Nokia, Motorola et HTC.Déploiement dynamique et sur mesure« Avec l'arrivée de l'iPhone, les gens ont compris qu'on pouvait faire bien plus que téléphoner, note Cédric Mangaud, directeur général d'Abaxia. D'où l'intérêt de mettre en avant les bons services ou les bonnes applications sur la page d'accueil. » Selon lui, l'heure n'est plus au placement d'icônes sur la page d'accueil mais au déploiement dynamique de services en fonction des besoins de l'utilisateur et, surtout, en fonction de ce qu'ils rapportent à l'opérateur. « Les services que l'on utilise en France ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en Allemagne, note Cédric Mangaud. Et ceux employés en région parisienne différents de ceux utilisés en province. » Abaxia permet d'adapter l'interface pour qu'elle puisse correspondre au mieux aux besoins des utilisateurs. Un serveur lui permet de comprendre, de manière anonyme (sans traçage), ce que fait un groupe d'utilisateurs. « Nous nous sommes aperçus que 50 % des appels vont vers cinq contacts et c'est pareil pour les SMS, explique Cédric Mangaud. Nous ne sommes même pas dans la règle des 80/20. Cela permet à l'opérateur d'offrir des services spécifiques sur ces cinq contacts favoris. »Créé en 2001, Abaxia compte maintenant 70 personnes, dont la moitié à Minsk, en Biélorussie. La société ne dévoile pas son chiffre d'affaires mais elle perçoit une petite rémunération pour chaque téléphone qui utilise son logiciel. À moyen terme, elle pourrait percevoir une rémunération calculée sur la performance, c'est-à-dire en fonction du chiffre d'affaires généré par l'utilisateur. Pascal Boulard

latribune.fr

04 Mars 2010, 23:18

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