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Go West, young man ! Si l'Ouest américain a attiré aventuriers et chercheurs d'or, c'est, depuis quelques décennies, un nouveau filon qu'exploite le Colorado : sa neige, une poudreuse baptisée « champagne » tant elle est fine, comme pleine de bulles, et agréable sous les skis ; un ensoleillement sans pareil (300 jours par an), et surtout, un confort de chaque instant pour les sportifs et les autres, le tout dans un décor de rêve, entre cimes et sapins, qui poussent encore à plus de 3.000 mètres d'altitude.À Aspen, la station la plus chic de la région, le domaine est non seulement entretenu avec soin, comme manucuré dans son écrin, mais en plus, les pistes offrent un confort sans pareil. Impossible, pour un débutant, de se trouver confronté à la vitesse de skieurs plus expérimentés : la star de la région, Lindsey Vonn, qui s'entraîne à Vail, vient à peine de finir de participer aux Jeux olympiques de Vancouver. Surtout, les pistes, à Buttermilk ou à Snowmass, sont clairement séparées, et fréquentées sans excès. Du coup, pas de queues aux télésièges, ni aux restaurants d'altitude, qui servent certes des french fries, mais bien d'autres mets sains et savoureux. Tout semble avoir été pensé - comme les distributeurs de mouchoirs en papier en bas des pistes, aux abords des téléphériques - pour le bonheur des skieurs. Celui de mordre la neige, d'admirer les sommets, de saluer les visiteurs venus du monde entier - Brésiliens, Chiliens et Argentins, tous fans de poudreuse et qui trouvent ici une qualité de service inégalée, et bien sûr, Américains et Canadiens. Les Français sont encore rares, mais ils se consoleront avec le vocabulaire. Ici, on parle de « off-piste », et surtout, d'« après ski ». Une institution dans les stations du Colorado. On se love près des énormes cheminées des hôtels, que l'on rejoint, comme au Viceroy, à Snowmass, directement de la piste. On déguste des fruits de mer, frais et délicieux même loin de la Californie. On se prélasse dans les fauteuils douillets du Sky Hotel, à Aspen et on admire le décor, « de style cow-boy mais revisité par Prada », comme le dit son directeur... Mais Aspen, c'est autre chose que le simple plaisir de l'outdoor. Sur la route de Denver, où il est bon de rester quelques jours, afin de s'habituer à l'altitude, on visite la tombe de Buffalo Bill, les anciennes bourgades minières, laissées en l'état, comme au temps des pépites. La plus grosse trouvée dans la région pesait pas moins de six kilos ! On se met dans la peau des premiers aventuriers ou des femmes de petite vertu, qui débarquaient avec le nouveau chemin de fer, à Breckenridge. Bref, on revit « en live » la conquête de l'Ouest. Et si ce passé si riche ne suffit pas à nourrir l'esprit, on peut aussi, à Aspen, se projeter dans l'avenir, grâce à l'Aspen Institute - fondé en 1950 par Elizabeth et Walter Paepcke, un couple de philanthropes portés sur la recherche intellectuelle et humaniste - et à son festival des idées, du 5 au 11 juillet cette année. Certes, il est trop tard pour skier à ce moment-là : on ne pratique « que » jusqu'en avril dans le Colorado, mais pour beaucoup d'aficionados, l'été est encore plus beau que l'hiver en cette contrée. Et si vraiment, c'est le shopping qui attire, pas de problème : entre les boutiques chics de la rue Galena, à Aspen, où les tenues de ski Christian Dior le dispute aux bottes Prada, et celles du Silverthorne Outlet, sur la route de Breckenridge à Denver, on trouvera forcément un bon filon.Lysiane J. Baudu
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