Le Fonds de modernisation des équipementiers va investir 200 millions d'euros

« Nous avons déjà investi 200  millions d'euros et nous comptons engager un montant similaire dans les douze à quinze prochains mois », affirme à « La Tribune », Hervé Guyot, directeur du FMEA, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles. Créé début 2009 pour aider les fournisseurs mis en difficulté par la crise, ce fonds dédié « a déjà pris des participations dans dix entreprises et devrait continuer au même rythme ». Le FMEA, dont l'action devrait être saluée ce mercredi lors de la Journée de la filière automobile, a pour vocation d'« investir en moyenne une quinzaine de millions d'euros dans une quarantaine d'entreprises ». « Nous sommes aujourd'hui impliqués dans des sous filières comme l'emboutissage, le traitement de surface, la plasturgie, l'acoustique, le textile. Mais nous avons d'autres secteurs à explorer comme la fonderie, le décolletage, le caoutchouc, l'électronique. » Détenu par Renault, PSA et le FSI (Fonds stratégique d'investissement), le FMEA a investi dans des entreprises variées, 55 millions dans Treves (textile, 6.500 salariés), autant dans Mécaplast (pièces en plastique, 5.900 personnes), 4 millions dans Savoy International (mécatronique, 1.150 personnes).Pour investir dans les sociétés encore plus petites, sous-traitantes des grands fournisseurs, a été créé le 19 février dernier le FMEA Rang 2, un fonds dédié aux PME et doté de 50 millions d'euros (25 millions fournis par le FMEA, 7 millions par le FSI et le reste par cinq grands équipementiers). Le FMEA Rang 2 vient de débourser 2,4 millions pour entrer dans Adduxi, une société travaillant notamment avec les équipementiers allemands. Mais, Hervé Guyot s'en défend, le FMEA et le FMEA Rang 2 ne sont pas là pour jouer les pompiers de service. « Nous ne distribuons pas d'aides d'Etat. Notre vocation est d'apporter des fonds propres pour solidifier la structure financière des entreprises. Nous sommes là pour investir dans des sociétés qui ont un avenir, une vision stratégique. Nous allons investir pendant quatre ans. Ensuite, nous gérerons nos investissements. Il nous faut une rentabilité minimum dans nos activités. » « La durée de vie du fonds est de huit ans, avec deux extensions possibles d'un an. Certains investissements auront certainement une durée plus courte. Mais nous ne céderons nos participations que si les repreneurs assurent un avenir aux entreprises, martèle Hervé Guyot. Nous voulons apporter notre contribution à la filière automobile qui est en situation de surcapacités et doit passer par des consolidations. » Alain-Gabriel Verdevoye
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