A la veille du scrutin, les négociations en vue d'une possible coalition en Grande-Bretagne ont déjà commencé. Nick Clegg, le leader des libéraux-démocrates, a décidé de faire un pas en direction des conservateurs. Dans une interview au « Financial Times », il lève sa « pré-condition » d'une réforme électorale, pour former une coalition. « Je n'ai jamais parlé de pré-condition. Ce que je dis est que c'est inévitable », affirme-t-il.La réforme électorale était jusqu'à présent l'un des principaux points de friction entre les deux partis. Les libéraux-démocrates estiment qu'il faut introduire une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin actuel, qui les désavantage fortement. Les conservateurs s'y opposent, préférant un système qui donne des majorités fortes, jugées plus efficaces.Un accord entre les deux partis reste cependant lointain. La base des lib-dems est plutôt au centre gauche. Le parti est pro-européen, anti-nucléaire, sceptique envers les Américains, tout le contraire des conservateurs. Mais, de fait, Nick Clegg a rendu crédible cette option.ton désespéréDu côté des travaillistes, le ton est désormais désespéré. Deux ministres ont appelé à voter « tactiquement?». Ed Balls, ministre de l'Education et un proche de Gordon Brown, demande aux électeurs de « bloquer les tories », quitte à voter libéral-démocrate dans certaines circonscriptions. Enfin, les conservateurs espèrent remporter de justesse la majorité absolue. Un sondage portant uniquement sur les circonscriptions marginales - les plus disputées - indiquait qu'ils pourraient obtenir une majorité de tout juste deux sièges. Toutefois, par prudence, David Cameron s'est rendu mardi en Irlande du Nord : s'il ne lui manque que quelques sièges, il pourrait fonder une alliance avec les partis unionistes. E. A.

latribune.fr

04 Mai 2010, 23:20

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