Il n'y a pas que l'Elysée. Il y a aussi la mairie de Paris...

François, on a besoin de toi ! A l'issue d'un déjeuner, les élus UMP de la capitale ont lancé cette semaine un appel au Premier ministre pour qu'il se porte candidat "au plus vite" aux législatives de 2012 à Paris pour ensuite mener la bataille des municipales de 2014. " Il a la notorité et la popularité", déclare Jean-François Legaret, le maire UMP du 1er arrondissement. " C'est un homme qui a les qualités intellectuelles, la solidité, la compéténce", renchérit l'ancien maire de Paris, Jean Tibéri. Bertrand Delanoë ayant annoncé qu'il ne se représenterait pas pour un troisième mandat (du moins en principe), l'UMP estime possible la reconquête de la capitale perdue en 2001. "Il faudrait que des signaux nous soient envoyés avant la fin de l'année", souhaite l'ancien ministre des Sports Jean-François Lamour.No commentMais comme à l'accoutumée, Matignon a refusé d'évoquer les intentions de François Fillon en se retranchant derrière ce sempiternel argument passe-partout : " le premier ministre se consacre à sa mission de chef du gouvernement et à rien d'autre". Il n'empêche : depuis un an, Fillon envisage très sérieusement son arrivée à Paris. Igor Mitrofanoff, son conseiller politique, suit attentivement la situation dans la capitale. Les "fillonistes" ont petit à petit renforcé leur contrôle sur la fédération UMP de Paris. L'un des compagnons de route du premier ministre, Daniel-Georges Courtois, aujourd'hui recasé à la Cour des comptes, devrait se présenter aux sénatoriales en septembre 2011 dans la capitale pour renforcer le dispositif. Le rédécoupage électoral adopté en début d'année a créé une nouvelle circonscription très marquée à droite ( Vème, VIème et VIIème arrondissements) qui conviendrait parfaitement à François Fillon qui aura alors quitté Matignon. Imagine-t-on d'ailleurs l'ancien élu de la Sarthe (où l'UMP a fait un mauvais score aux régionales) revenir sur ses terres électorales ? Un peu limité pour un ancien premier ministre....IncongruMais l'éventuelle arrivée de Fillon ne fait pas que des heureux dans la majorité. A commencer par Rachida Dati qui pense chaque matin en se maquillant à l'Hôtel de ville depuis qu'elle est devenue maire du VIIème arrondissement, en 2008. Elle aussi vise la nouvelle circonscription de la rive gauche. Pour Jean-François Copé, qui n'est pas un chaud supporter de Fillon, " il serait incongru que la maire du VIIème ne devienne pas la députée de son arrondissement". Les amis de Rachida Dati (il y en a quelques uns) suggèrent donc au premier ministre de briguer un siège de sénateur de Paris en 2011 s'il souhaite vraiment s'implanter dans la capitale et lui laisser ainsi "sa" circonscription. Comme Rachida Dati, un autre maire UMP, celui du XVIème, Claude Goasguen, n'a pas participé à l'appel des élus de la majorité en faveur de Fillon. Député UMP du XVIème, le professeur Bernard Debré, n'a pas de son côté abandonné toute velléité d'être candidat en 2014. Preuve que rien n'est très clair à droite à Paris. Les centristes de la majorité ne semblent pas plus ravis. "L'appel des maires UMP à une candidature Fillon est prématurée. Il y a d'autres questions plus urgentes à régler", a lancé ces derniers jours Yves Pozzo di Borgo, le chef de file des élus Nouveau Centre. Finalement, le parachutage de François fillon sera peut être plus sportif que prévu.
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