Le compte à rebours a commencé pour un certain nombre d'hôpitaux. Selon les informations publiées ce week-end par « Le Journal du dimanche », les contours de la prochaine carte hospitalière ont été déjà tracés par Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé. Rédigés, les décrets devraient être publiés au début du mois d'août. Selon ces textes, les hôpitaux devront avoir totalisé une moyenne de 1.500 séjours annuels entre 2007 et 2009 pour maintenir un service de chirurgie. Concrètement, ce sont les établissements situés dans les villes moyennes de province qui sont concernées en majorité. C'est par exemple le cas des hôpitaux de Nemours (Seine-et-Marne), de Decize (Nièvre), de Ruffec (Charente) ou encore de Saint-Claude (Jura). Ces hôpitaux comptabilisent en moyenne moins de 600 séjours annuels. Au total, ce sont 54 établissements qui sont directement menacés, selon la liste établie par le ministère que le « JDD » s'est procurée.Deux motivations dictent la décision du gouvernement. La première est économique. Rigueur oblige, le plan santé du gouvernement prévoit la réalisation de 3 milliards d'euros d'économies sur les remboursements de soins, notamment en favorisant le regroupement des hôpitaux les plus actifs. Cette mesure doit permettre d'accélérer la baisse du déficit des hôpitaux publics entamée en 2007. Celui-ci est passé de 686 millions d'euros en 2007 à 570 millions en 2008 et 512 millions l'année dernière.erreurs médicales La sécurité est le second motif. Concrètement, plus un médecin réalise d'actes chirurgicaux, plus le risque d'erreur médicale est faible, juge le gouvernement.Pour les établissements qui réalisent au moins 70 % de cet objectif de 1.500 séjours annuels, soit 1.050 séjours, le gouvernement a prévu un délai supplémentaire de trois ans. Ils ont jusqu'en 2012 pour prouver leur raison d'être. Comment ? Soit en multipliant les actes chirurgicaux, soit en s'associant avec un autre établissement, public ou privé. F. Pi.

latribune.fr

04 Juill 2010, 23:21

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