Pour gagner plus dans l'avenir, Axa a préféré sacrifier son résultat net du premier semestre. Le groupe d'assurance enregistre en effet une perte de 1,5 milliard liée à la vente de la majeure partie de ses activités vie et retraite en Grande-Bretagne afin de se concentrer sur les affaires les plus rentables. Le résultat net s'affiche à 944 millions d'euros en recul de 28 % par rapport au premier semestre 2009. En dehors de cette provision exceptionnelle pour perte, le bénéfice semestriel aurait été en hausse de 81 % à 2,4 milliards, a souligné le directeur général délégué Denis Duverne. Ce choix illustre la volonté de l'assureur de réallouer son capital dans des zones géographiques et des activités aux marges plus élevées. « Le capital est une denrée rare et coûteuse cela nous incite à être plus sélectif », a déclaré Henri de Castries, le PDG.Revenu au niveau d'avantAxa a bénéficié du redressement des marchés financiers et d'une relativement bonne performance en assurance vie et épargne, dont le résultat opérationnel est en hausse de 6 %. En revanche, en assurances dommages, les catastrophes naturelles ont, comme l'an dernier, pesé sur le résultat opérationnel sans dégrader toutefois le ratio combiné (sinistres et charges rapportés aux primes). Le chiffre d'affaires a augmenté légèrement de 1,4 % par rapport au premier semestre 2009, à 49,9 milliards d'euros. La forte augmentation des prix en assurances dommages de particuliers sur certains marchés (France, Royaume-Uni, Canada notamment) explique en partie la croissance des primes qui traduit aussi, selon Henri de Castries, « la reconnaissance et l'attractivité de la marque ». Le groupe revendique d'ailleurs, malgré les hausses tarifaires, la conquête de près de 700.000 contrats (déduction faite des résiliations) au premier semestre.Avec un ratio de solvabilité de 188 % par rapport aux exigences réglementaires, Axa s'estime revenu au niveau d'avant la crise grâce à la hausse des plus-values latentes et aux résultats « solides » du semestre. S. So.
L'assureur met le cap sur la rentabilité
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