L'État active le chantier du très haut débit

Après des mois de tractations, le plan national pour déployer partout en France un réseau d'accès à Internet à très haut débit entre dans sa phase opérationnelle. Le gouvernement, qui a prévu de consacrer 2 milliards d'euros du grand emprunt à ce projet, a officiellement demandé mercredi aux opérateurs en télécoms et aux collectivités territoriales de préparer leur dossier d'investissement. Selon la secrétaire d'État au Numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, il s'agit « de faire en sorte que les projets ne prennent pas de retard par rapport aux zones les plus denses ». À savoir les grandes villes, où la fibre optique est déjà en cours d'installation mais sans l'aide de l'État, la rentabilité d'un réseau de fibre optique étant schématiquement proportionnelle à la concentration de la population.Les collectivités territoriales en partenariat avec les opérateurs ont ainsi jusqu'au 5 octobre 2010 pour remettre des dossiers pour des « projets pilotes ». Cinq dossiers seront retenus et recevront 500.000 euros de l'État. « Ils devront être représentatifs du territoire français. Le retour d'expérience de ces expérimentations, qui porteront sur quelques centaines de foyers, permettra de préparer le lancement du programme à l'échelon national  », explique le gouvernement. Parallèlement, les opérateurs et les collectivités territoriales ont jusqu'au 31 janvier 2011 pour faire connaître « leurs intentions d'investissement sur des projets ne nécessitant pas d'aides publiques » à un horizon de cinq ans. Des intentions qui auront valeur d'engagement, précise le texte.Solutions alternativesLe gouvernement espère ainsi pouvoir concentrer ses efforts financiers sur les zones qui en ont vraiment besoin (campagne, montagne...), car jugées insuffisament rentables par les opérateurs. Dans ces zones, les subventions viendront « en complément ». « Je veux amener les opérateurs à sortir du bois, je ne veux pas que les 2 milliards d'euros du grand emprunt aillent se substituer à des investissements qu'ils auraient faits par ailleurs », espère Nathalie Kosciusko-Morizet.Si le calendrier est respecté, les guichets de financement seront ouverts au premier semestre 2011. La moitié des 2 milliards sera versée sous forme de prêts, 750 millions d'euros de subventions seront réservés aux zones peu denses en population et enfin 250 millions serviront à financer le développement de solutions alternatives à la fibre optique (très haut débit mobile, satellite...). L'objectif fixé par le président de la République est de couvrir 100 % du territoire français en 2025.
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