Samsung accumule les succès

ÉlectroniqueEn dépit de la crise économique mondiale, Samsung s'est plutôt bien comporté. « L'Europe a été un continent clé pour notre succès, souligne Boo-Keun Yoon, responsable de la division écrans chez Samsung. Nous nous sommes également profondément réorganisés pour placer sous le même toit l'ensemble de nos produits d'électronique grand public. » L'importance de cette division peut être discernée à la lecture du compte de résultat de Samsung : la division « digital media » affiche un bénéfice de 150 milliards de wons au niveau de la maison mère, mais de 1.060 milliards au niveau consolidé (environ 600 millions d'euros, chiffre du deuxième trimestre fiscal).L'un des grands avantages de Samsung est d'être un producteur intégré d'écrans, de téléphones, de mémoires Dram (mémoires vives des ordinateurs), de mémoires flash Nand (mémoires que l'on retrouve dans de petits appareils comme les baladeurs) mais aussi de savoir choisir des sources externes de matériel selon un cahier des charges rigoureux. Importante, sa force de frappe industrielle devient redoutablement efficace grâce à la culture d'innovation qu'entretient le groupe.Ses performances sur le marché des écrans LED, moins gourmands en énergie et plus lumineux que les écrans LCD, en sont un exemple frappant. « Six mois après leur lancement, nous avons vendu 1 million de nos nouvelles télévisions à écran LED, confie Boo-Keun Yoon. Nous sommes certains que nous en aurons vendu 2 millions au 31 décembre. » De fait, 8 écrans LED sur 10 vendus en Europe portent la marque Samsung.migration technologiqueDans la téléphonie, le groupe affiche également une bonne santé. Il maintient sa place de numéro deux mondial et cette activité est devenue une machine à cash-flow. Il s'est également lancé dans d'autres segments prometteurs comme la micro-informatique. Il vient de rafraîchir de fond en comble sa gamme de netbooks et de notebooks à l'occasion de l'IFA.Dans ses activités purement industrielles, comme la production de mémoires Dram, Samsung profite d'une migration technologique. Le groupe a investi pour produire des circuits avec un pas d'écartement de 46 nanomètres. De plus, il est l'un des seuls fabricants capable de produire les nouvelles mémoires à la norme DDR3 (« double data rate 3 », plus rapide). Si l'activité Dram a perdu de l'argent au cours du deuxième trimestre 2009, elle devrait dégager une marge opérationnelle de 10 % d'ici à la fin de l'année.Dans les mémoires flash Nand, la récente stabilité des prix a permis à la marge opérationnelle de se maintenir à 20 %. De plus en plus de téléphones portables utilisent ce type de mémoire. La demande est bonne mais l'offre pourrait fortement augmenter à la faveur des investissements de Samsung et de son concurrent Toshiba. Pour l'heure, le troisième concurrent, Hynix, a indiqué ne pas avoir de gros projets d'investissement en vue. Une étude de Morgan Stanley en concluait récemment que les profits de Samsung ne peuvent qu'augmenter au cours des prochains mois. nRetrouvez les infos sur l'IFA sur notre blog : https://blog.latribune.fr/blogpascalb/.
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