Les actionnaires espagnols de Gecina de plus en plus mal

L’étau se resserre autour de l’actionnariat espagnol de Gecina. Dans un communiqué publié mercredi soir après clôture de la Bourse, la direction de la foncière a indiqué que son conseil d’administration examinerait très prochainement la nouvelle situation créée par la demande de dépôt de bilan d’Alteco Gestion, société contrôlée par Joaquim Rivero et détenant 16% environ du capital de Gecina, et de Mag Import, société contrôlée par Victoria Soler et détenant 15% environ de la foncière. On ne connaît pas encore la date du conseil d’administration. Sans doute se sera-t-il réuni d’ici au 23 octobre, date de la publication des résultats trimestriels de la société. Pour l’heure, il est difficile d’évaluer l’impact exact de cette nouvelle. Le dépôt de bilan de ces deux structures peut éventuellement entraîner un transfert de propriété des titres vers les banques créancières de ces deux actionnaires espagnols. Mais de très nombreuses inconnues demeurent sur le ou les noms des banques qui récupéreront les actions et leur stratégie ultérieure. Il faut par ailleurs rappeler que 27% sont également encore entre les mains de la société espagnole Metrovacesa, laquelle est entièrement entre les mains des banques depuis la déconfiture de ses actionnaires historiques.Le titre pénalisé en BourseLa nouvelle, parue dans la presse espagnole dans la journée d’hier, a immédiatement pénalisé l’action Gecina qui a perdu ce mercredi 4,6%. Il faut dire que les investisseurs se demandent comment va évoluer à court terme ce dossier, car ce sont 58% du capital du groupe qui sont susceptibles de passer entre de nouvelles mains.  «Les banques créancières n’ont cependant pas intérêt à revendre rapidement leur participation dans Gecina, car la valeur des titres en gage peut être inférieure à celle des prêts. C’est le cas, par exemple, pour les titres détenus par M. Rivero et Mme Soler (1,9 milliard d’euros) comparés aux prêts (2,2 milliards d’après nos calculs)», écrit l’analyste crédit d’Aurel BCG. Dans sa note sur la foncière, il estime que cette nouvelle devrait être neutre tant pour la notation de Gécina que pour les spreads des obligations émises par la société.La sortie des actionnaires espagnols vivement attendue par les investisseursCette petite pointe de mauvaise humeur pourrait d’ailleurs très vite se résorber puisque fondamentalement, les analystes et investisseurs attendent impatiemment la sortie définitive des actionnaires espagnols. Ce jeudi, l’action est à nouveau en repli. Elle perd près de 1% à une demi-heure de la clôture à 76,25 euros. A ce niveau, le titre gagne encore un peu plus de 17% depuis le début de l’année et 21% en l’espace d’un an. Le groupe a profité, ces derniers mois du retour en grâce des sociétés financières après avoir été lourdement pénalisé par ce statut ces trois dernières années. 
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