Renault et PSA accélèrent sur la voiture à la demande

La voiture classique boutée hors des centres-villes ? Certes, on n’en est pas encore là. Pourtant, Renault comme PSA se préparent à une telle éventualité, l’un en misant sur les modèles électriques, l’autre avec ses hybrides diesel-électriques. Mais, au-delà des véhicules eux-mêmes, les deux constructeurs planchent sur des solutions de mobilité radicalement nouvelles, tranchant totalement avec la pratique traditionnelle de la… possession d’un (ou plusieurs) véhicule(s).PSA a lancé « Mu », service location de courte duréeAu sein du groupe PSA, Peugeot a ainsi créé en 2010 le service « Mu » qui « s’adresse aux urbains ayant abandonné l’usage habituel de la voiture », explique Nadège Faul. La responsable des services mobilité de la marque au lion, précise : « Ils ont 35-40 ans en moyenne, sont plutôt masculins et aisés et habitent en centre-ville ». Mu propose la « location d’une journée à un mois de vélos et voitures électriques, bientôt des scooters électriques, mais aussi de tous les autres véhicules y compris utilitaires, d’accessoires comme des chaînes pour la neige », souligne-t-elle.« Nous avons 15.000 clients réguliers en Europe, dont 8.000 à 10 000 en France, où nous sommes sur 35 points de vente de la marque. 60% de nos clients ne sont pas possesseurs d’une Peugeot et 25% n’ont pas de voiture ». Une offre multimodale inédite train + scooter électrique est même désormais proposée aux voyageurs abonnés (grand voyageur, fréquence plus…) se rendant sur Paris pour la journée. La location se fait dans la gare Montparnasse. Le service a été commercialisé via le site voyagesncf.com et en lien avec Mu, qui a pesé trois millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et vise les « dix millions en 2012 » ! Le service devrait être présent dans l’ensemble du réseau Peugeot vers 2015. Et un service « Mu Professionnel » pourrait être lancé en 2013…Renault développe l’autopartageRenault, lui, mise sur… l’auto-partage. La firme au losange a ainsi ouvert mardi 18 septembre au public un système de Twizy électriques en autopartage à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Nous avions démarré une expérimentation avec des clients testeurs le 21 juin dernier. Maintenant, n’importe quel utilisateur de la zone peut accéder à nos 50 Twizy », indique Thierry Via-dieu, directeur des programmes services mobilité de Renault. « Concrètement, un utilisateur repère une Twizy dans la rue, à travers une application Smartphone ou sur Internet. Il peut réserver un véhicule pour dans quinze minutes. Il le restituera n’importe où, précise Thierry Via-dieu. Il en coûte 15 euros d’inscription au service, 29 centimes la minute avec un maximum de 11,90 euros de l’heure. »C’est un système proprement Renault, qui a créé une dizaine de postes pour gérer, entretenir, recharger les véhicules, en partenariat avec la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ce système coûte cher au constructeur. Son intérêt ? « Faire de la publicité pour nos véhicules électriques, démystifier la conduite de ces véhicules, expérimenter un marché nouveau. » Les Twizy en autopartage « servent à des petits déplacements d’un quart d’heure, de moins de dix kilomètres, pour aller au cinéma, au restaurant, au sport ». Renault réfléchit à une extension du système aux futures Zoé, également électriques, pour des déplacements plus longs, et des contacts en ce sens ont été pris avec diverses municipalités en Europe.Bref, avec leurs solutions inédites, encore balbutiantes, Renault comme PSA ne veulent surtout pas rater le coche de l’après-voiture !
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