Les obligations à haut rendement des financières européennes ont la cote

Irréaliste l’idée de revenir sur les financières? Depuis 2008 et l’éclatement de la bulle des subprimes, les établissements bancaires ne sont pas à la fête. D’autant que depuis, d’autres problèmes sont venus affaiblir et leur bilan et leur image -comme l’insupportable endettement de tous les pays de la zone euro et leur douloureuse adaptation aux nouvelles normes de Bâle III et Solvency II. Entraînant un vaste mouvement baissier en Bourse depuis lors.Très belle performance des bancaires depuis le début de l\'annéeAu début de 2012, certains financiers ont pourtant estimé que cette correction n’avait plus de raison d’être et qu’il était grand temps de se repositionner sur ce secteur massacré. Comme les gérants de Mandarine gestion ou Financière de l’Echiquier, fermement convaincus que les actions de ces groupes devaient être privilégiées. A bon escient pour les titres français et de très nombreux groupes européens. Il n’y a qu’à voir les performances des majors depuis le début de l’année: +45% pour la Société Générale, +36,5% pour le Crédit Agricole, +32% pour Natixis, +28% pour BNP Paribas, +46% pour RBS, +35% pour HSBC. Et les assureurs ne sont pas en reste: +25% pour Axa et +29% pour Allianz. Et ce, comparé à un CAC 40 en progrès de 9,7% sur la même période quand le Dax allemand gagne, lui, 24%.Les obligations des financières européennes plébiscitéesDans le même registre, certains professionnels recommandent aujourd’hui vivement de se positionner sur les obligations à haut rendement des financières européennes. Et pour cause: les titres de dette de ces établissements ont longtemps effrayé les investisseurs, poussant les rendements vers le haut que ce soit pour les obligations de premier rang que les subordonnées. Sachant qu’il existe trois principales catégories d’obligations, par ordre de risque supporté: Tier 2 inférieur (la plus protégée), Tier 2 supérieur (moins protégée) et Tier 1 (la moins protégée). «Le premier moteur significatif du développement du secteur des obligations à haut rendement des entreprises financières a été la crise du crédit pendant laquelle une kyrielle d’obligations ont vu leur notation dégradée au statut de «spéculatif». Entre août 2008 et mai 2009, le nombre d’émissions au sein de l’indice a fait un bond spectaculaire de 25 à plus de 140. La performance a depuis lors été très soutenue: depuis la fin avril 2009, l’indice «Pan European High Yield Index» a généré une performance totale annualisée d’environ 35% par an», indique Jorgen Kjaersgaard, gérant high yield chez AllianceBernstein.Des titres subordonnés pas très risquésCe spécialiste n’hésite donc pas à trouver dans ces titres de réelles opportunités. «Si une banque ou une compagnie d’assurance paraît attractive, investir sur ses obligations subordonnées permet à un investisseur d’être exposé au même émetteur en étant moins protégé que s’il détenait des obligations de premier rang, mais en profitant d’un rendement nettement plus élevé en rémunération de ce risque. Pour l’instant, il nous semble qu’il existe de nombreux exemples de banques de bonne qualité dont les obligations subordonnées à haut rendement se négocient à des niveaux très attractifs», ajoute ce spécialiste.Mais comme toujours, tout est question de sélection et de prudence. Et il est clairement recommandé ici de commencer par une recherche rigoureuse tant au niveau macro-économique que micro-économique avant de se positionner sur telle ou telle obligation, de manière à mieux cerner les risques sous-jacents.  
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