Le Papier d'Arménie continue d'innover

Île-de-france/parfumerieLa crise n'a pas consumé les espoirs de développement de la société Le Papier d'Arménie, la seule au monde à fabriquer ce produit éponyme qui enlève les mauvaises odeurs et parfume l'air ambiant en brûlant. « Nous avons enregistré un peu moins de ventes pour les carnets de papier d'Arménie, mais cela a été compensé par une progression des ventes de bougies », affirme Mireille Schvartz, la gérante de la PME. Ainsi, le chiffre d'affaires de l'exercice 2008 n'a pas fléchi et s'est situé comme l'année précédente aux environs de 2 millions d'euros.Aujourd'hui aux commandes, Mireille Schvartz continue de faire fructifier un savoir-faire unique au monde légué par son arrière-grand-père, le pharmacien Henri Rivie, créateur, avec le chimiste Auguste Ponsot, du papier d'Arménie en 1885. D'un produit venu du passé, cette PME basée à Montrouge (Hauts-de-Seine), qui emploie neuf salariés, a su faire un article tendance apprécié pour son pouvoir désodorisant. Mais si ses facturations ont été décuplées en une quinzaine d'années, c'est aussi parce que l'entreprise a su se diversifier. « artisanal mais pas cher »À l'occasion de l'année de l'Arménie (en 2006-2007), elle s'était associée au parfumeur d'origine arménienne Francis Kurkdjian pour créer une série limitée du papier d'Arménie aux notes boisées et vanillées. Le duo avait récidivé pour concevoir une bougie aux propriétés similaires à celle du papier. Forte du succès de cette dernière, la PME vient de lancer un nouveau modèle de bougie, né, lui aussi, de la magie créatrice de Francis Kurkdjian. « Il s'agit d'un produit élaboré exclusivement à base d'extraits de roses d'Iran et de Turquie », détaille Mireille Schvartz. Parallèlement, l'entreprise met sur le marché un papier également parfumé à la rose.« Nous faisons un produit artisanal, mais pas cher », avance la dirigeante. L'entreprise qui a gelé ses prix depuis 2007 cherche à élargir sa clientèle. « Nous touchons les jeunes ainsi que des clients beaucoup plus âgés. Maintenant nous mettons l'accent sur les trentenaires », précise Mirelle Schvartz. La PME conserve aussi des ambitions ? un peu plus difficiles à satisfaire ? à l'étranger où elle réalise 15 % de ses ventes. Moderne en dépit de plus d'un siècle d'existence, Le Papier d'Arménie vient également d'ouvrir son site marchand sur Internet dont les débuts seraient très encourageants. Patrick Désavie
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