La France, pays à risque en 2013 ?

Les choses vont plutôt mieux dans la zone euro, depuis le changement de pied de la Banque centrale européenne, le 6 septembre, date de l\'annonce du nouveau programme de rachats de dettes « pour des montants illimités ». Comme le relèvent les économistes de Dexia Asset management, dans une étude rendue publique ce mardi, les tensions sur les banques centrales des pays dits de la « périphérie » de la zone euro (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne...) se sont réduites.La crise est-elle finie, pour autant? Anton Brender et Florence Pisani, de Dexia, soulignent que les « principaux risques résultant d\'une gestion de la crise « au fil de l\'eau » viennent maintenant des plus grands pays de la zone ». A savoir : l\'Espagne, à laquelle tout le monde pense, « mais aussi l\'Italie et la France ».Risque d\'une chute de l\'activité en 2013Le principal risque, c\'est celui d\'une chute de l\'activité plus forte que prévu. Le gouvernement français se singularise en accentuant les restrictions budgétaires en 2013, alors qu\'ailleurs, l\'effort a déjà été fait, pour une grande part. Il faudrait donc que le secteur privé prenne le relais de la dépense, en accentuant celle-ci. Mais il n\'en prend pas le chemin. Les entreprises françaises présentent une situation financière plutôt dégradée, avec des taux de marge en baisse. Logiquement, elles ne dégagent aucune épargne. Pas de quoi inciter à l\'investissement.Le risque, alors, c\'est celui du piège de l\'austérité, soulignent les économistes de Dexia « où austérité, récession et pressions des marchés s\'entretiennent ». Un risque qui «a clairement augmenté pour l\'Italie... mais aussi pour la France ! » écrivent-ils. Très concrètement, s\'agissant de la France, «si la croissance tombait au dessous de zéro, les marchés commenceraient à vraiment s\'inquiéter » estime Florence Pisani. Des tensions apparaîtraient alors sur les taux d\'intérêt, qui, bien évidemment, plomberaient encore plus l\'activité, et renforceraient la défiance des marchés. D\'où la mise en place d\'un véritable cercle vicieux...Quel est le risque d\'un tel enchaînement ? « Avec deux points de PIB de restriction budgétaire en 2013, on se trouve à la limite de ce qui est envisageable sur une année » estime Florence Pisani. 
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