Les stratèges demeurent très épris des actions

Après la formidable remontée des actions cette année, on aurait pu penser que les stratèges de marché se tourneraient vers d'autres classes d'actifs en 2010. Erreur. Plusieurs sociétés de gestion ont exposé cette semaine leur stratégie d'investissement pour l'an prochain, et toutes font la part belle aux actions, de Société Généralecute; Générale (SG) à AXA IM, en passant par Deutsche Bank et ING AM.Pourtant, le Dow Jones Stoxx 600 européen et le S&P 500 américain ont respectivement rebondi de 58?% et de 65?% depuis le 9 mars, date à laquelle ces indices avaient touché leurs plus bas niveaux depuis dix ans. Mais « les valorisations demeurent attrayantes », assure Patrick Moonen, stratège chez ING AM. Le DJ Stoxx?600 se paie 15,6 fois les bénéfices attendus pour 2009, et le S&P 500 affiche un multiple de 17,4. ING AM n'hésite donc pas à tabler sur un DJ Stoxx 600 à 310 points fin 2010, soit une hausse de 26,4?% par rapport au cours actuel.reprise poussiveAutre argument en faveur des actions : les bénéfices des entreprises, qui devraient connaître des hausses à deux chiffres, d'après SG. Des hausses attendues entre 20?% et 28?%, précise ING AM. Certes, la reprise de l'économie mondiale sera poussive, mais les sociétés ayant fortement réduit leurs coûts, elles disposeront d'un effet de levier conséquent, même avec un redressement timide de l'activité.Sur le front de la reprise, justement, l'ensemble des stratèges sont convaincus que les banques centrales ne prendront pas le risque de la tuer dans l'?uf en durcissant trop rapidement leurs politiques monétaires. Ces dernières demeureront donc favorables aux marchés actions, au cours des prochains mois.Enfin, tous s'accordent également sur les importantes réserves de liquidités que les investisseurs trop prudents n'ont pas encore osé placer sur les actions. De fait, la classe d'actifs vedette en 2009 a été celle des obligations d'entreprises, sur lesquelles SG nourrit désormais quelques craintes, la reprise des fusions et acquisitions risquant de dégrader les bilans des sociétés, et donc leur qualité de crédit. Christine Lejoux
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