Les universités sont finalement assez agiles. En trois ans, elles ont réussi à traduire dans la réalité les propositions du rapport rédigé en octobre 2006 par le recteur Patrick Hetzel à l'issue des travaux de la commission Université-emploi. C'est ce que montre un rapport du ministère obtenu par « La Tribune », destiné aux parlementaires pour préparer la loi de finances 2010.Les relations avec les entreprises sont désormais normalisées. De 1650 en 1997, le nombre d'apprentis est passé à 14.?887 en 2007 et, à la rentrée 2009, 23 centres de formations d'apprentis fonctionnent dans 55 universités. Au-delà, cadres et dirigeants participent plus volontiers aux cours. C'est le cas de 1.378 d'entre eux en 2009, un nombre en forte hausse. Mieux, 55 universités ont lancé 67 projets de fondations partenariales, pour s'associer avec des entreprises afin d'adapter les formations et lever des fonds. Le dispositif n'a été introduit dans la loi qu'en 2008.lisibilité des diplômesLes facs se sont mobilisées pour faciliter l'insertion des étudiants, par le « développement de partenariats avec les entreprises mais aussi avec les structures dédiées à l'emploi (Apec, Pôle emploi?) » et la « création de réseaux d'anciens étudiants », tandis que les préparations au projet professionnel sont « désormais quasiment systématiques ». Enfin, les facs ont amélioré la lisibilité des diplômes en réduisant de 2,6 % entre 2007 et 2008 le nombre des intitulés de masters, trop souvent abscons pour les DRH. Cependant, le rapport ne donne pas de chiffres sur le nombre des stages dont ont bénéficié les étudiants ni sur l'enseignement des langues vivantes, censés être obligatoires. Pascal Junghans

latribune.fr

05 Déc 2009, 1:42

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