Jacques Perrin, réalisateur de « Océans », sur les écrans le...

Comment vous est venue l'idée de réaliser « Océans » ?Au départ, nous voulions faire une fiction autour d'un personnage emblématique de la mer : un capitaine, un pêcheur ou un chasseur de baleine. Puis, nous nous sommes rendu compte que cela se ferait aux dépens de ceux qui nous intéressaient vraiment, les animaux. Alors on a renoncé à la fiction pour se concentrer sur les seuls poissons et mammifères marins. Il nous a fallu cinq ans de tournage pour arriver au résultat présenté. Qu'apporte « Océans » par rapport aux précédents films ou séries TV sur le sujet ?La technique, d'abord. Grâce à nos partenaires, nous avons disposé de nouvelles façons de tourner extraordinaires. Par exemple, cette caméra torpille qui permet de suivre les dauphins ou les espadons à pleine vitesse. La philosophie du tournage ensuite. Nous ne sommes pas du côté des hommes mais de celui des animaux. Tout est filmé à hauteur des poissons, comme si c'était leur ?il. Dans la scène du massacre des thons et dauphins, c'est ainsi le bras de l'homme qui va tuer que l'on aperçoit en premier. Je crois que nous apportons un regard nouveau qui donne une sensation différente du vivant et, du coup, beaucoup plus affective. Vous intervenez au Salon nautique, c'est pour délivrer un message sur l'état des océans ?Non, ce n'est pas mon rôle. Moi je montre les choses, à chacun de comprendre l'urgence. Si je vais au Salon c'est pour remercier toutes les entreprises et institutions exposantes ? Suzuki, DGA? ? qui nous ont aidé à réaliser « Océans ». D'ailleurs, le film sera très présent au Salon. On pourra notamment voir l'un des Zodiac Bombard qui nous a servi à suivre les baleines durant le tournage. Vous avez produit le film sur Tabarly, vous naviguez vous-même ?Non, quasiment pas. Mais j'éprouve une grande passion pour les « voileux ». Quant à Éric Tabarly, je l'ai bien connu. Il fut mon conseiller sur le film « les 40es Rugissants ». Quand je lui demandais si telle ou telle man?uvre était faisable, alors que c'était manifestement très dangereux, il répondait toujours « vous pouvez toujours le faire ». ça, c'était du Tabarly pur jus. Propos recueillis par Jean-Christophe ChanutPerrin, l'homme qui murmurait à l'oreille des baleine
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